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Sunday, January 10, 2021

Culture Metal / January 2020

 

 SOURCE

 

Interview de Moonsorrow aux 70000 Tons of Metal 2020

Aujourd’hui, nous accueillons à Culture METAL, une nouvelle contributrice, rédactrice et photographe. SAMM a travaillé dans plusieurs webzines et magazines metal et travaille aussi à Vecteur Magazine qui sort aujourd’hui même un hors-série spécial 70000 Tons Of Metal. Aussi, voilà six mois, à l’époque des voyages et des festivals metal, SAMM nous revenait de la célèbre croisière metal, 70000 Tons Of Metal, avec une chouette interview que voici, de Mitja, le guitariste du groupe pagan/black metal finlandais, Moonsorrow. 

SAMM : Comment allez-vous après ce premier concert à l’Ice Rink hier au milieu de la nuit ?

Mitja : Effectivement, il était très tard, mais ça a été un très très bon concert. Il y avait beaucoup de monde. On a assez peu dormi et malgré cela, je me sens bien. J’espère bien aujourd’hui voir quelques amis et j’attends surtout le concert de demain.

SAMM : C’est la troisième fois que vous venez aux 70000 Tons. Comment vivez-vous cet événement si particulier ?

Mitja : Oui, on a participé à la première édition en 2011 et également en 2017. Je pense que c’est un privilège de jouer ici. C’est un scénario tellement différent de toutes les formes de concerts, de festivals, qu’on est tous dans l’attente de pouvoir jouer ici et ressentir cette vibration. En festival, tu as des espaces en backstage, ici on est tous sur le même bateau, c’est le cas de le dire et ça rend la croisière spéciale.

SAMM : Le dernier album Jumalten aika est sorti en 2016. Avez-vous quelque chose en préparation ?

Mitja : Nous sommes maintenant à un point où nous pouvons préparer quelque chose de nouveau. Ça nous a pris beaucoup de temps. Henri qui écrit la plupart des morceaux et qui produit nos albums, travaillait aussi pour Finntroll. Ville écrit la plupart des textes. Ça, c’est la base mais nous collaborons tous ensemble à l’écriture de nos albums. Mais Henri est le filtre à travers lequel tout est conçu, alors on doit attendre qu’il soit disponible. Actuellement, ils terminent les sessions en studio pour Finntroll. Je pense que nous devons attendre une année avant qu’un album de Moonsorrow soit publié. C’est vrai que cela fera cinq ans mais il y a d’autres raisons à cela. L’une d’elle est que nous voulons trouver un angle nouveau pour chaque nouvel album. Nous sommes comme pas mal de groupes, à la recherche de la recette parfaite, du son que nous voulons avoir et de la musique que nous voulons faire. Tant que nous n’avons pas quelque chose à dire, on ne sort pas de nouvel album.

SAMM : Henri a un rôle important dans le groupe et pourtant il ne tourne jamais avec le groupe. Pourquoi ?

Mitja : Il n’a plus tourné beaucoup depuis 2004 – quelques parties des tournées en 2008 et 2011 – mais il n’aime pas beaucoup tourner. Mais il est un élément très important du groupe. Il y a eu un temps en 2004 où il a voulu arrêter de se produire en public et tous les membres du groupe ont été d’accord avec sa décision. On a commencé à faire appel à Janne Perttilä qui a participé à chacun de nos albums et avec qui nous étions bons amis depuis les débuts de Moonsorrow. Alors on a trouvé là un équilibre et une solution pour tourner sans lui.

SAMM : Les morceaux sont en général très longs. Pas facile pour définir une setlist ?

Mitja : C’est une musique épique qui s’appuie sur une sorte de scénario en quelque sorte et la musique suit cette histoire, ce qui la rend progressive. Forcément, on ne se bride pas et cela peut amener à certains titres très longs. Du coup, en concert oui c’est assez difficile car évidement on ne peut pas étendre le concert en fonction du temps dont nous avons besoin. Alors si le concert dure soixante minutes et qu’on a besoin de cinq minutes de plus, on va plutôt choisir des titres qui entrent parfaitement dans le temps qu’on a et ça oui clairement c’est un problème. Par chance, on sait exactement instantanément quelle durée un morceau doit faire en concert, ce qui nous permet de réarranger certains titres mais ce n’est pas facile et pas toujours possible.

SAMM : Avez-vous changé votre manière de travailler ensemble avec le temps ?

Mitja : C’est toujours un peu différent à chaque fois. En général, on part d’une idée, un contexte où intégrer la musique et les textes. Quand l’idée du texte manque, cela devient très compliqué de faire évoluer la musique. Parfois on peut partir sur quelques riffs mais ça pourrait devenir compliqué au fur et à mesure de trouver les autres éléments si l’on n’a pas un aperçu de ce que sera le morceau en termes de paroles.

SAMM : Vous tournez beaucoup, n’est-ce pas parfois difficile ?

Mitja : On aime beaucoup tourner et on tournerait plus encore si on pouvait. Mais il y a pas mal d’obstacles dans la vie. Chacun, la plupart des membres du groupe ont une famille et parfois d’autres activités. Trouver le bon moment pour tourner devient de plus en plus compliqué chaque année mais on ne va pas s’arrêter. Bien sûr, on se sait jamais ce qui peut arriver dans la vie mais on essaie de faire que chacun puisse trouver son équilibre et nous sommes très présents les uns pour les autres. Ça je pense que ça ne changera pas.

SAMM : Tu parles d’autres projets. Peux-tu nous en parler ?

Mitja : Habituellement, la plupart d’entre nous a des projets en parallèle. En ce moment, Janne est le plus actif avec son groupe Rytmihäiriö. C’est un vieux groupe finlandais de 1988, bien plus agressif et très connu en Finlande. Il a aussi un autre groupe de death metal avec Marko qui s’appelle Barren Earth. Marko, notre batteur a lui aussi d’autres collaborations en tant que batteur parfois. Personnellement, je ne trouve pas le temps pour me consacrer à autre chose que Moonsorrow musicalement car je travaille en parallèle dans le milieu très agité de la télévision. Et puis, je ne voudrais pas prendre le risque de ne pas être disponible pour tourner avec le groupe, de devoir dire non à chaque fois, ce serait horrible, je préfère me limiter à un groupe, c’est mieux pour moi.

SAMM : Vous écoutez d’autres groupes ? Certains artistes n’écoutent pas les autres pour ne pas être influencés.

Mitja : Je n’écoute pas non plus beaucoup les autres, tout du moins ceux qui ont le même univers que nous. C’est dû aussi au fait que quand on a commencé à faire cette musique, ce genre musical n’existait même pas. Alors il n’y avait pas matière à comparaison. On a tous des parcours différents mais c’est assez variable : ça va du death metal à la musique classique et même de la country, par contre on écoute assez peu de folk ou de pagan, je trouverais ça bizarre.

SAMM : La musique de Moonsorrow est belle, profonde et touche le public qui vous est très attaché. Etes-vous conscients de cela ?

Mitja : Oui, sans aucun doute. On reçoit beaucoup du public, d’abord pendant les concerts, il y a un transfert qui s’opère entre le public et les musiciens qui est très fort. Il ne s’agit pas simplement de donner un concert, il s’agit de vivre cette musique ensemble. Et puis, on a aussi une relation avec nos fans qui est suivie et on peut mesurer par leurs retours cet attachement.

Merci beaucoup Mitja de m’avoir accordé cet interview et à demain pour le second concert de Moonsorrow.

Interview réalisée le 8 Janvier 2020 par SAMM
Photos © 2020 SAMM
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

+ d’infos : la bio mais aussi quelques photos de Moonsorrow au Hellfest 2016 ici https://culturemetal.com/2016/06/30/hellfest-2016-moonsorrow/

Moonsorrow a été fondé par les cousins Sorvali en 1995 à Helsinki, capitale de la Finlande. Mitja Harvilahti et Markus Eurén ont d’abord rejoint la formation initiale en tant que musiciens de tournée et ont enfin été intégrés au line-up. Marko « Baron » Tarvonen a aussi rejoint le groupe en 1999. Moonsorrow, dont le nom de groupe vient d’une chanson de Celtic Frost, Sorrows of the Moon, a sorti plusieurs albums studios : d’abord un premier album Suden uni chez Plasmatica Records en février 2001, puis six albums chez Spikefarm RecordsVoimasta ja kunniasta en décembre 2001, Kivenkantaja en mars 2003, Verisäkeet en février 2005, V: Hävitetty en janvier 2007, Varjoina kuljemme kuolleiden maassa en février 2011 et enfin un dernier album Jumalten aika chez Century Media Records en avril 2016. 

Moonsorrow en produira en France au printemps, le jeudi 15 avril 2021 à la Machine du Moulin Rouge à Paris.

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