Welcome to the Moonsorrow Interviews Compilation!
Here you will find more than one hundred Moonsorrow interviews, many of which have already disappeared from where they were originally posted. Check the Index and Contact pages above and the notes in the left column for more info.

Saturday, March 10, 2012

Heavylaw / April 2008

Link

---

Moonsorrow
Type : Mailer Interviewer: DreamSlayer Date : 2008-12-00
PREMIERE PARTIE

Paris, un soir d'avril 2008. Le bus devant récupérer Moonsorrow après le Pagan Fest est en retard. Les finlandais ont l'air de s'ennuyer, donc je sors le dictaphone et j'entame la discussion…



-Pourquoi avoir sorti l’EP Tulimyrsky, un peu plus d’un an seulement après votre dernier album, V?

Henri Sorvali: On avait envie de sortir un truc, mais on ne se sentait pas de composer un album entier pour le moment.


-Pourquoi ces deux reprises ?

Ville Sorvali : Nous étions avec Henri dans un groupe avant Moonsorrow où nous reprenions essentiellement du Bathory, mais on avait eu envie de reprendre For Whom The Bell Tolls de Metallica, un morceau qu’on aime beaucoup. On en a reparlé en 2001 et on a même fait une version démo de la reprise, mais c’en est resté là jusqu’en 2005, où on s’est dit qu’on devrait peut-être enregistrer cette maquette qui traîne depuis un moment ! L’enregistrement fut bouclé en une journée mais le résultat est resté dans un tiroir parce qu’on ne savait pas trop quoi en faire. On a enfin eu l’occasion de le publier, donc on en a profité. On l’a juste re-masterisé. Quant à Merciless, c’est un petit groupe suédois que Henri affectionne tout particulièrement, il a toujours eu envie d’en faire une reprise.


-For Whom The Bell Tolls est un standard, était-ce difficile de l’amener dans l’univers sonore de Moonsorrow ?

Henri : Non c’était même très facile en fait, j’ai arrangé le morceau instinctivement, sans réfléchir, dans ma tête ça devait sonner comme ça.


-Le résultat est incroyable, c’est une franche réussite !

Lord Eurén : Oui, je pense que c’est une bonne reprise car elle ne colle pas à la version originale. Ca pourrait être un morceau de Moonsorrow.

Henri : C’est en tout cas l’impression que nous voulions donner.


-Un EP de 60 minutes, vous voulez rentrer dans le Guinness ou quoi ?

Henri : Non, Reverend Bizarre a déjà fait plus long ! Et un EP sous forme de double-album de surcroît!

Lord Eurén : Il n’y a en fait qu’un seul nouveau morceau, donc quelque soit sa durée c’est plus honnête de considérer Tulimyrsky comme un EP, et de fixer le prix en conséquence.


-Belle preuve d’intégrité artistique ! De quoi est fait le futur pour Moonsorrow?

Lord Eurén : Il nous reste 12 dates à jouer dans le cadre du Pagan Fest, puis nous rentrons glander à Helsinki. Nous allons faire quelques festivals pendant l’été, après je ne sais pas. Nous ne savons pas du tout quand est-ce que nous ferons le prochain album, il n’y a pas encore de studio réservé ni de morceau composé, rien du tout.


- A quoi est due cette rupture stylistique entre Kivenkantaja et Verisäkeet?

Ville : Après Kivenkantaja, nous avons fait un break pour réfléchir. Kivenkantaja était un sommet musical, nous ne pouvions pas faire un album plus grand ou plus puissant. Pour éviter les comparaisons, il nous fallait changer de direction. C’était la seule manière de continuer à progresser et surtout de ne pas nous répéter. Tous nos albums sont différents, c’est quelque chose dont nous sommes fiers.


- V - Hävitetty est un album monumental, mais vous avez fait un pari très risqué…

Henri : Non, il n’y avait pas un risque pour nous car nous sommes imperméables aux attentes extérieures. On n’en a rien à foutre que nos albums marchent ou pas, l’important est de faire la musique que l’on aime. Après, si nos albums plaisent aux gens c’est du bonus. Les trois derniers morceaux que j’ai composés durent une trentaine de minutes, mais rien ne dit que ça va continuer comme ça, je n’en sais rien.


- Il y a sur Tulimyrsky les passages les plus violents de votre discographie…

Henri : C’est vrai et c’est peut-être quelque chose que je vais creuser d’avantage à l’avenir… J’ai envie de m’orienter un peu plus vers le black.


-Vous étiez déjà venus en France l’année dernière, mais dans des lieux assez improbables…

Lord Eurén : Oui, en fait nous avions quelques jours de repos dans notre tournée européenne et on nous a proposé de faire ces concerts. Il n’y avait pas grand monde, peut-être 200 à 250 personnes sur les deux dates ! Nous n’avons rien gagné sur ces escapades, nous avons même certainement perdu de l’argent, mais bon…


image


DEUXIEME PARTIE

J'ai continué l'interview avec Ville uniquement, par mails interposés.



-Quelle est la question des journalistes que tu détestes le plus (j'espère que nous n'aborderons pas ce point dans la suite... :P) ?

"Que pensez-vous de votre nouvel album?" Pourquoi les gens demandent-ils ça? Que suis-je sensé y répondre? "Euuuuh… je trouve qu'il pue, mais au moins il est sorti."? Il y en a quelques autres, mais celle-ci m'est venue à l'esprit en premier. :)



LE PAGAN FEST


-La tournée du Pagan Fest vient de s'achever. Quelles sont tes impressions? Au fait, comment êtes-vous arrivés sur cette affiche?

Ouaip, ça va bientôt faire six mois maintenant (mais c'est entièrement de ma faute, encore désolé pour le délai de réponse). J'en ai d'excellents souvenirs, c'est quand même la plus grosse tournée à laquelle nous ayons jamais pris part. Nous avons joué dans de nombreuses salles affichant complet, nous avons découvert de nouveaux endroits, nous nous sommes éclatés avec de bons amis, anciens comme nouveaux, et nous n'avons bien entendu pas oublié de boire une honnête dose d'alcool chaque soir… Nous avons pu prendre part au Pagan Fest parce que l'organisateur de la tournée avait transmis une proposition à notre agence de booking. Nous n'interférons pas vraiment dans ce genre de décisions, il vaut mieux laisser les professionnels s'en occuper. :)


-Comment votre concert de Berlin s'est-il passé au final?

Il n'y a eu aucun problème. Antifa avait fortement menacé d'organiser une manif sur place, et nous avions peur que dans le pire des cas notre tour bus puisse prendre feu, mais en fin de compte il n'y avait personne. Quelques policiers pour vérifier que tout se passe bien (la police est obligée d'être sur place lorsque Antifa menace de manifester), et c'est tout. Ce fut un très bon concert, et nous en avons tous pris notre pied. En plus, un assez gros journal local avait publié un article prenant notre défense, donc les agitateurs étaient restés à se tourner les pouces…


-Aviez-vous déjà été stupidement qualifiés de nazis auparavant? Ces accusations vous ont-elles surpris?

Non, ce n'était pas une totale surprise, parce que nous avons déjà été confrontés à ce genre d'accusations. Les gens interprètent visiblement très facilement de travers dès que l'image d'un groupe est ne serait-ce qu'un poil emprunte de romantisme national (ce qui n'a rien à voir avec le nationalisme) et qu'il y a dans le logo un quelconque symbole employé par les nazis (dans notre cas la rune S, qui est apparue dans l'alphabet scandinave quelques milliers d'années avant la période nazie…). Ils pourraient peut-être se cultiver et même potasser quelques bouquins d'histoire avant de balancer pareilles conneries.


-Que penses-tu de cette sorte de persécution que subissent de nombreux groupes en Europe de l'Ouest?

Toute cette affaire est une grosse blague. Beaucoup semblent associer paganisme et nazisme, alors que ces concepts n'ont absolument rien en commun. Comme je l'ai dit, les gens devraient se renseigner ou bien se taire.


-Envisagez-vous de faire une vraie tournée européenne en tête d'affiche avant le prochain album?

Nous n'avons pour le moment rien de prévu qui aille dans ce sens, et les projets pour l'année à venir sont d'ailleurs encore très vagues. Moonsorrow est en cela un groupe excitant (pour nous aussi) qu'on ne sait pratiquement jamais à l'avance ce qui va se passer. :)



LA MUSIQUE DE MOONSORROW


-Comment l'enregistrement de Tulimyrsky s'est-il déroulé? Avec qui?

Nous avons tout enregistré en quelques semaines sans incident notable. Notre manière de travailler est très simple: nous répétons tous les morceaux suffisamment bien avant d'entrer en studio, donc nous n'avons plus qu'à y jouer chacun nos parties. Personnellement, j'étais encore en vacances à New York pendant le processus d'écriture des morceaux, donc quand je suis arrivé au studio, j'ai écouté le morceau, j'en ai écrit la partition et j'ai joué presque tout en suivant la feuille. :) Le disque a été enregistré et mixé au studio de notre mixer live Jukka Varmo, à Helsinki, et derrière la console s'affairaient Jukka et Henri.


-Pourquoi avez-vous privé le morceau Taistelu Pohjolasta de sa magnifique intro (par rapport à la démo ), alors que vos morceaux tendent globalement à s'allonger toujours plus?

Notre intention était d'enregistrer la version live de ce morceau que nous jouons depuis des années déjà, et qui présente d'ailleurs quelques autres différences avec la démo. Nous n'avons jamais joué l'intro en concert, donc nous l'avons logiquement laissée de côté sur ce disque.


-De quoi parlent Tulimyrsky et Taistelu Pohjolasta? Et quid des morceaux de V - Hävitetty?

Tulimyrsky est la suite de l'histoire développée sur l'album Voimasta ja Kunniasta, où le frère du personnage principal trahit son propre village envers un autre village (le personnage principal meurt dans la bataille qui s'en suit). Tulimyrsky est une expédition punitive: les hommes du village dévasté ont compris d'où provenait l'attaque, et les rôles finissent par s'inverser.
Taistelu Pohjolasta est en plein dans l'ambiance classique "chassons les chrétiens", j'étais tout de même 10 ans plus jeune en l'écrivant. :) Les textes restent bons, quoiqu'un peu simplistes.
Hävitetty est basé sur une réflexion profonde sur le vide de la vie humaine et la fin du monde, le premier morceau étant plus personnel alors que le second traite du sujet d'un point de vue plus universel.
Pour plus de détails, les traductions anglaises de nos paroles se trouvent sur notre site internet. ;)


-D'où vient généralement ton inspiration pour l'écriture des paroles?

L'inspiration naît en fait le plus souvent en s'arrêtant pour réfléchir à toutes sortes de choses. Je n'ai pas eu besoin depuis fort longtemps de livres ou de films. Marcher dans la nature et dans l'air vivifiant aide évidemment, mais un environnement urbain et son propre salon ennuyeux peuvent également stimuler la naissance des bonnes idées.


-Vous n'avez à ma connaissance jamais mentionné le Kalevala, t'intéresserait-il de te l'approprier à la manière d'Amorphis?

J'ai évidemment lu le livre, et j'en ai sans doute tiré des influences. Nous n'avons cependant jamais songé à l'exploiter directement - ne serait-ce que parce qu'Amorphis l'a déjà fait si brillamment en son temps, et que nous n'aurions rien à ajouter. Tu as donc en quelque sorte répondu à ta question. ;)


-Tu as déjà écrit un morceau à propos de Lalli, as-tu envie de parler d'avantage de l'histoire finlandaise?

Nous avons disséminé des références à l'histoire de la Finlande par-ci par-là, mais elles sont pour la plupart à lire entre les lignes. Köyliönjärven Jäällä était en fait une tentative de bref cours d'histoire (bien entendu embelli). Mais je n'ai pas été charmé par cette manière de faire au point de continuer dans cette voie. Je préfère laisser aux lecteurs matière à réfléchir plutôt que des "vérités" toutes prêtes.


-Ecris-tu tes paroles en pensant à des morceaux terminés, ou bien les processus d'écriture et de composition sont-ils indépendants?

La plupart des paroles s'ajoutent à des morceaux finis, car l'histoire développée par le texte peut alors être arrangée directement en fonction de la structure du morceau et les lignes peuvent être écrites de manière à correspondre aux arrangements vocaux (qui sont parfois définis à l'avance). Cependant, pour Tulimyrsky, j'ai dans un premier temps ébauché l'histoire, et Henri a composé le morceau en fonction de cette trame, en quelque sorte comme la BO d'une histoire. Les processus d'écriture et de composition ne sont donc en aucun cas indépendants, parce que quelque soit l'ordre dans lequel ils se déroulent, le second doit toujours s'adapter au premier.


-Votre musique est très "visuelle", pourrait-on imaginer Moonsorrow faire un jour la totalité d'une BO?

Je pense que ce serait alors l'affaire de Henri, pas tant du groupe. Je ne crois pas que nous autres aurions grand-chose à apporter à une BO menée par un orchestre symphonique, dépourvue d'instruments électriques. Mais l'idée est séduisante.


-Quelle BO aurais-tu rêvé de composer?

Probablement celle du Seigneur des Anneaux, parce que je suis un grand fan du livre, et que composer de la musique sur cette base laisse certainement beaucoup de place à l'imagination.


-Envisagez-vous de jouer d'autres reprises? Quelles reprises aimerais-tu faire?

Nous n'avons pas prévu de faire de nouvelles reprises pour le moment, parce que le prochain album suivra de nouveau le schéma normal, c'est-à-dire qu'il ne contiendra que des morceaux à nous. Nous ne jouons d'ailleurs pas beaucoup de reprises en concert, donc en l'absence d'un album spécifique ce serait assez vain d'en faire.
Si je devais faire une reprise, ce serait vraisemblablement une version lente, "moonsorrowienne", d'un morceau de Slayer, ou alors je me reprendrais moi-même et je ferais une version totalement différente de Pakanajuhla. :)


-Il y a beaucoup de parties acoustiques dans vos derniers morceaux, envisageriez-vous de faire un projet entièrement acoustique?

Il n'en a jamais été vraiment question, parce que nous avons tous l'idée commune que Moonsorrow est censé faire du metal. Les parties acoustiques s'intègrent bien à nos morceaux, mais parce que leur rôle est de créer des contrastes, je ne pense pas qu'un album acoustique soit aussi convaincant qu'un album de metal de Moonsorrow.


-Quels instruments traditionnels avez-vous utilisés jusqu'à présent?

Depuis le tout début nous manions l'accordéon et la guimbarde, et ils n'ont pas l'air d'avoir envie de disparaître. En outre, la flûte, le violon, le kantele et le nyckelharpa s'invitent sur Kivenkantaja et Verisäkeet.


-Quel est l'oiseau que l'on entend au début de Jotunheim?

Un plongeon arctique (Gavia arctica).


image


MOONSORROW EN LIVE


-Comment vous débrouillez-vous en concert avec vos morceaux de plus de 20 minutes? Avez-vous déjà joué Tulimyrsky?

Cela nécessite toujours des petits arrangements et une attitude appropriée, mais jusqu'à présent nous nous en sommes tirés honorablement. En tant que musiciens nous aimons le défi que représente l'arrangement de morceaux épiques en versions jouables en live. Nous avons joué le début et la fin de Tulimyrsky en tant que premier et dernier morceaux du set. La partie progressive du milieu est restée de côté pour l'instant, mais nous aurons bien le temps de la répéter un jour.


-Avec qui rêverais-tu de tourner?

L'un de mes plus grands rêves était de tourner avec Primordial, et il s'est réalisé il y a quelques années. Depuis cela m'est assez égal qui s'entasse dans le tourbus avec nous. :)


-Y a-t-il un DVD live de prévu?

Il en a été occasionnellement question, mais nous n'avons jusqu'à présent pas pu mettre nos plans à exécution, principalement pour des raisons financières. Peut-être un jour, on verra…


-Quel est l'endroit le plus étrange où tu aies joué?

Sans doute une combinaison bizarre d'une discothèque et d'un bunker à Osijek, en Croatie. Une salle incroyablement longue, où les projecteurs éclairaient tout le temps le public, du coup on ne voyait rien sur scène. Il y en a eu d'autres, mais leur étrangeté tenait surtout dans l'état des backstages ou dans des manières des plus curieuses de gérer les balances.



LE FOLK METAL


-Que penses-tu des groupes qui font du folk metal en anglais?

Je n'ai rien contre ça. L'anglais est la langue universelle de la musique, et se produire en sa propre langue est uniquement un remarquable bonus. Je suis d'avantage dérangé par les groupes de folk metal qui ne prennent pas la peine de faire de la bonne musique. ;)


-As-tu le sentiment d'appartenir à une scène commune avec les autres groupes de folk metal finlandais come Finntroll, Korpiklaani, Turisas, Ensiferum, … ?

D'une certaine manière oui, d'une autre non. Tous dans la "scène folk metal" finlandaise sont en tout cas de bons amis, et nous nous voyons souvent même à côté de nos occupations musicales. Je ne considère cependant pas que les groupes que tu as cités soient musicalement similaires.


-As-tu une quelconque explication au grand succès actuel du folk metal?

J'aime penser que ce succès provient d'un sentiment de nostalgie des gens et de leur envie de sortir du système de valeurs biaisées et matérialistes de la société d'aujourd'hui. Mais la vérité est que je ne peux pas répondre à cette question. J'espère que la majorité des gens qui font partie de cette mouvance, le sont de tout leur cœur et de manière sincère.



TOUT LE RESTE...


-Quel effet cela fait-il de voir Tulimyrsky dans les charts, coincé entre Madonna et Ari Koivunen? :P

C'était un instant d'extase. Je regrette seulement que nous n'ayons pas réussit à dépasser Madonna. ;)


-J'ai appris récemment que tu as été rédacteur en chef du magazine Inferno, comment en es-tu arrivé là? Pourquoi en es-tu parti?

J'en suis arrivé à ce boulot parce que j'avais écrit pas mal de textes divers depuis 1997 et j'avais par la suite été également rédacteur à Inferno. Alors lorsque le rédacteur en chef précédent a décidé de prendre du recul, il m'a demandé de le remplacer. Je n'ai pas osé refuser. :) Je suis parti parce qu'une assez grande maison voulait racheter le journal, et que mes services n'avaient alors plus d'utilité.


-Henri fait également partie de Finntroll, cela engendre-t-il des problèmes d'organisation?

Henri ne joue à vrai dire dans aucun des deux groupes en live (seulement certains concerts de temps en temps), donc nous n'avons pas encore été confrontés à des problèmes d'organisation. Par ailleurs, les albums des deux groupes ne se font généralement pas en même temps, donc le bonhomme a suffisamment de temps à accorder aux deux.


-Y aura-t-il une suite pour Lakupaavi, ou bien était-ce une blague d'un seul album?

Oui, Lakupaavi est toujours en vie!


-J'ai remarqué que beaucoup de groupes finlandais quittent Spinefarm après avoir percé à l'étranger, tout va bien avec Spikefarm de votre côté? :P

Notre contrat porte encore sur un album, et il n'y a aucune raison d'aller voir ailleurs avant cette échéance. :) Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer par la suite.


-Quels groupes écoutes-tu en ce moment?

Des groupes de tous poils. D'après la liste "écoutés récemment" de mon ordinateur, il s'agit de Kristiina Wheeler, Sólstafir, Primordial, Hail Of Bullets, Thyrfing, AC/DC, Porcupine Tree, Julma Henri & Syrjäytyneet, Francine et Pantera.


-Quel est ton avis sur le téléchargement illégal?

Internet offre encore des opportunités considérables pour les petits groupes, parce qu'une partie des gens ayant téléchargé illégalement va aux concerts et achète du merchandising, que l'on ne peut pas télécharger. Bien sur, les maisons de disques y perdent de l'argent. Il s'agit d'un sujet tellement polémique que j'aimerais voir des statistiques neutres et impartiales à propos de l'impact du téléchargement illégal sur les ventes de disques avant de commenter la situation plus en détails.


-Qu'aimes-tu en dehors de la musique?

Le foot, les voyages, le temps passé avec les amis et la famille… tous ces trucs ennuyeux qui font partie d'une vie normale. :)


-Quelles études as-tu fait?

J'ai étudié dans le temps les maths à l'université dans l'optique de devenir prof, mais avec les groupes et la multiplication d'occupations de toutes sortes c'est resté complètement à l'arrière-plan. Mes études sont pour le moment en suspens, mais il n'est pas exclus que je retourne sur les bancs de la fac un jour.


-Quelque chose à ajouter aux lecteurs de HeavyLaw?

Merci d'avoir lu jusqu'ici, et en particulier merci énormément à tous ceux qui sont venus nous voir au Pagan Fest!

Wednesday, February 22, 2012

Northwind Promotion / February 2012

Link

(Took place in Stuttgart, during Niflheim Festival)

Interview with Ville and Henri Sorvali from MOONSORROW – 17.02.2012

You’ve come a long way from your first demotapes in the 90′s to the latest album. How much impact did the growing fame and success have on your lives and on Moonsorrow?

Ville: (laughs)

Henri: I got vacation from work today. I had worked beforehand, last week. You know, office job…And I laughed at my wife who had to go to work this morning. Ok, here I am, I am supposed to be a “folk metal legend” according to the promoters and I’m shoveling snow this morning, before I go to this airport and I have to beg my stepfather to give me a lift there, because the taxi is too expensive. It’s affecting that much.

Ville: That was a good question to start with, actually. For my part, I can say that whenever we are touring and stuff I can actually support my low standard of living. But when we’re not I have to do the everyday stuff that I did before.

You went to China last year. What experiences did you make? Did it meet your expectations?

Ville: I had no expectations at all, because I didn’t know what to expect.

Henri: Expect the unexpected!

Ville: It was certainly a blast to be there. It was a totally different world – I have never experienced anything like China, because I’m used to the western way of living. Especially in the small, more “Chinese” towns that we had there - towns with 2 million people – the way of living was nothing like what I am used to. And I ate really weird food…

Henri: Dogs!

Ville: I don’t know if had dog, but at least I ate soup made of pig’s blood and chicken stomach and some kind of half-developed duck-eggs (laughs)

Henri: Did you seriously eat that shit?

Ville: Yes, I did.

What about your last tour with Týr and Crimfall? I read on Facebook that you guys were sick. Would you say it was the hardest tour you ever did?

Ville: We had a lot of fun. It was hard for those two weeks when everyone was sick and we just tried to pull off the shows, not to vomit during the shows. Some people did, actually – Mitja also threw up two times during one show.

But you didn’t cancel any shows.

Ville: No, no.

Henri: We have never ever canceled a show.

Ville: No, we have canceled one show, some ten years ago when we were supposed to play with Finntroll. When Somnium died. Then we canceled the show.

Henri: Yes, but normally we don’t cancel because we are fans. Everybody who is in Moonsorrow is also a fan. The people who play in bands are also fans of other bands. So who would be so fucking rude to their fans who are like us? They pay for the ticket and they’re waiting to see the band, and the band doesn’t play because somebody has bad throat or something?

Henri, why are you playing so rarely with Moonsorrow, although you are the main songwriter?

Henri: To put it in a nutshell: I have steady job, like many other guys also. But as I also got Finntroll and a family – I got a kid. So it’s really hard for me to go touring all the time. It’s much easier to get some other guy to do all the shows – like 75% of the shows. It’s much more convenient and the people know that it’s always the same guy who’s coming. I could basically pull of half of the gigs and half of the gigs I would have to cancel, but the thing is that it is much easier to have someone steady to do all the shows.

You seem to enjoy touring a lot. What is it that you like most when you hit the road?

Henri: (points to his beer bottle)

Ville: (Laughs) That too. But basically it is that when I’m on the road, I might have some worries at home or whatever, then I can’t do anything about them. Basically, I’m free when I’m on tour.

I enjoy the feeling. I feel the most alive when I’m in the tourbus and do the same thing every night, waking up in a different city every day…

Henri: …still having the same hangover.

Do you prefer small clubs or big festival stages?

Ville: Small clubs. I mean, big festivals are also nice like for example last summer when we did the Wacken main stage. But still small clubs give this kind of intimate atmosphere, more of an interaction with the audience and a better light show.

Many of your albums have a completely different sound. Do you have a vision of how an album should sound beforehand?

Henri: Yes, we love to experiment. We actually talked about the new album today. We were thinking about whether to continue with this…

Ville: …crunching wall of sound…

Henri: yeah, or if we should be doing something else. You know, which sound would guys prefer to hear, into which direction should we develop? It’s basically like a journey, when songs are done we start thinking what kind of sound would suit these songs.

Do you also experiment in the studio or do you have the perfect idea of how the songs should sound after the songwriting?

Ville: We experiment a bit.

Henri: Yeah, pretty much we have the idea. We actually make the album in two types. We first make the demos and if you would hear the demos you could say “Hey, I know this song, that it this and that song”. They are pretty identical to the actual studio version but in the studio the real magic happens. We experiment a bit and that is how the final stuff comes to be.

How does a Moonsorrow song emerge? Do you write everything at home, or do you also have jam-sessions?

Henri: We don’t jam. Basically what happens is that I get an idea, or somebody gets an idea. It’s not necessarily me who gets the first idea, but what happens then is that I stark to work with it. I work as an audio designer for a games company, so I deal with the music at my work. So, I have everything there. If I have this Moonsorrow idea in my head I just switch on the computer and do that. So it’s really easy for me to just open the software and start recording because that’s what I do for a living and the setup is always there. And in my spare time at work – note to everybody, note to my boss here – well we have this kind of mutual agreement that I can do my own stuff at work, too, whenever it doesn’t distract the workflow. So, basically I do this at work and I try to evolve things and try different things.

For the new album there is this song called “Tähdetön”. Maybe you remember in this song we have this break, when it goes into this folkish melody. After that part we used to have a different song. And I showed it to the guys and everybody thought it was okay. And I didn’t feel either that it was very good. I had been doing that part for like one month but it didn’t give me goose bumps. After two weeks I decided to – Cubase is the software we’re using – cut everything after the folkish part, and did it from scratch again. I just deleted everything – there was like 6 minutes of music – and made it exactly the way it’s on the album in half a day. Before that it took me one month to do it.

Ville: And that is how it works, basically.

Henri: How it should work. Bad ideas are always those which are forced. Good ideas are those that come to your mind and you have to write them down quickly before you lose them.

Ville: Henri is responsible for most of the music. You could call him a dictator or whatever, but the thing is if he does something the rest of the band doesn’t approve, he does it again.

Nobody has the veto right?

Henri: In theory I do have that. But I don’t think I ever used it. Everybody knows I have that, and that is why I never have to use it.

Ville: Yeah, it really is like that. He does it all but everyone else has to like it as well.

Henri: You have to have a dictator in the band. You might have heard this saying: “Too many cooks spoil the broth”. If it’s too democratic, it’s just a fucking mess. You end up pleasing nobody. So in Moonsorrow it’s basically one guy’s vision approved by everybody else.

What are the most important characteristics of your sound and lyrics? Which elements should never lack on a record?

Henri: We need this ride-cymbal-thing. The fast beat, or with the hi-hat.

Ville: Something that happens all the time is also a distortion of the bass…

Henri: Oh yeah, the bass is really important. We like to crank the bass.

And lyric-wise?

Ville: I don’t know how to explain it. There is always some sort of the same framework, but I don’t really know what it is. It’s mostly just in my head but there is always like the same kind of undertone in the lyrics. I think and I hope that all the other band members can also sign under the lyrics that I write in my personal madness. I don’t know what it is that makes all of them together, but there is something, definitely.

Henri: Half of the Moonsorrow stuff wouldn’t be anything without Ville’s lyrics. I was listening to the newest album “Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa” about two days ago and it kicks me in the nuts every time I hear Ville screaming in this song “Muinaiset”. It gives me goose bumps every time. His lyrics, his performance, Moonsorrow wouldn’t be anything without it. If I haven’t said that before – here I said it (laughs).

Ville: Seventeen years, and I heard it now. Thank you (laughs).

After having developed a unique sound over so many years, are there still new things influencing you?

Henri: What’s the new things on the albums? How long have you been following Moonsorrow?

…since 2005

Henri: Okay, was there something new after 2005? After “Verisäkeet” there came “Hävitetty” which is something I would refer to as new. And then came “Tulimyrsky” and there were also new elements. You know there is the old stuff and the new stuff, but basically you can hear it yourself.

Is there something that inspires you as a musician?

Henri: Musically, as I write most of the music I can talk about this a little bit. I get inspired heavily by some stuff, for example “Verisäkeet” which was heavily inspired by the oldschool stuff like Satyricon.

Ville: And then “The Cure”…

Henri: “The Cure” was a huge inspiration for “Hävitetty”. Well, everything in my life was like totally going down the drain so it was not an easy solution, but somehow a reasonable solution that I somehow picked up “The Cure”. I went to these guitars, these clean guitars on the top of the heavy metal guitar sound – we call them “cure guitars” – and we still have them after since. They have become a vital part of Moonsorrow, too. And then again, I heard Alcest, and they have these “Cure guitars” also, and then I saw the promo pictures and I thought “What the fuck is going on with the scene?” I mean these feathers in his hair – I thought “man, this is black metal!”

What are you guys listening to at the moment?

Ville: Whatever band is playing right now (laughs). No, during the last few weeks I mostly listened to “Swallow the sun”, because they released a new album – that actually hit number 2 in the Finnish charts.

Henri: Well, to make the Germans proud, I really admire “Mad Sin”. It’s basically Rockabilly mixed with punk, or in “Mad Sin’s” case punk mixed with rockabilly. It’s called psychobilly. You know, it’s like Bad Religion with an upright bass.

Ville: That’s the second best thing that ever came out of Germany.

And what’s the best thing?

Ville: “Secrets of the Moon”.

That’s it guys. The last words to your fans reading this belong to you:

Henri: I’m really bad on last words.

Ville: Thanks to everyone who is reading this.

Henri: Thanks to everybody who’s buying our albums, we love you! (laughs). You couldn’t get more generic bullshit.

Ville: But we don’t have that many people who are buying albums, so we have to thank them (laughs).

Thanks for taking the time and answering the questions

Ville: Thank you!

Henri: Thank you!

Hall of Metal / November 2011




LINK


Recorded in Bilbao during the Dead Tyrants Tour, November 2011.

[Most questions written by me!]





After some festivals, this is your first club tour in Spain, right? How were the gigs so far? Better than expected, worse, different?

Ville: It was great. The Spanish audience is very lively, they have always welcomed us well.

You're introducing some songs from the latest album. How has the response been, both in the tour in general and in Spain?

Mitja: Sometimes you can really tell that people know the new songs. In Spain I think people don't know them so well. I can tell that especially the first song of the album, people are more listening to it, not knowing what's going on, but the last song usually works very well.

Ville: Actually that was a big surprise for me, how well it fits the situation. People always seem to go a bit nuts during the last song, even though it's slow and it's not the hit song kind. But people seem to like it a lot.

I saw you in Madrid for the first time and you didn't have blood! It looked very much like ink! What happened?

Mitja: Hmm. Maybe someone put too much water in the mixture... [laughs]. We have to use fake blood, we cannot use real one on the tour, it would get so bad in a couple of days, so we have to make it from artificial blood and put some water in it, and sometimes you make it too loose. That's what happened. But it also depends on the light: if there's red light on the stage you won't see it at all, if there's blue light it shows very well.

Did you choose Crimfall as support yourselves?

Mitja: Yes.

Ville: Yes and no. They were one of those that were offered, and in the end we didn't really choose it, because it was the agency's decision, but we voted for them, we can say that.

And why Crimfall, why did you vote for them?

Ville: They are cool guys and deserve to be in a long tour. It's their first tour, and immediately five weeks long... It should educate them pretty well!

I also noticed this is the first tour you're not playing Pakanajuhla...

Ville: ...and not the last. [laughs]

Why did you make this decision? It was omnipresent in the past.

Ville: It's kind of haunting us. It's not a song that we like that much. But I can understand why people like that song, there are the elements, but for us it's a bit too different from what we want to do nowadays.

And you are playing Sankaritarina in every show! This wasn't so usual either, no?

Ville: We found out that this song really works, both for us and the audience. The audience always sings along, feels like being in a footbal match, and we all enjoy playing it, it's a really fun song to play.

And now you started to play it in its full length.

Both: Yes.

Ville: You can blame Marko for that. He wanted to have the ending. And I think it fits.

Which are your favourite and unfavourite songs?

Mitja: It changes all the time. I would say my favourite song at the moment would be something from the album Verisäkeet, maybe Jotunheim; or something from the new album, right now the last song, Kuolleiden Maa.

Ville: My absolute favourite has to be Kuolleiden Maa. There's something personal in it, especially when playing live it gives me an extra kick of energy, and it's definitely my favourite of all the songs we have done.

And the one you like least?

Ville: You can't really discriminate between your own kids... But I can still say it's Pakanajuhla. [laughs]

Mitja: Yeah, I would say it's Pakanajuhla. I'm also a little disappointed on the song Kaiku, because it didn't turn out as good as we wanted. [Ville makes signs of agreement.] It works, but it could be a little bit better. Some of the vocal lines are a bit off... If we had more time it would be better.

Ville: We kind of wanted to have an authentic five-guys-around-the-bonfire feeling, very simplistic, but I think we overdid it and it's a bit too naked now.

Cameraman: I just wanted to say that the album in my t-shirt [Hävitetty] is the best in the world.

Mitja: Travis Smith is the guy who designed the cover artwork, responsible for this image too.

The next question is an angry one: Y U NO HUUTO???

Ville: [laughs] You're not the first one to ask that!

I'm sure!

Ville: [turns to Mitja] What is the answer?

Mitja: Marko! That fucking asshole refused to play it.

Really?

Mitja: Yes.

Ville: Angry question, angry answer. I don't really know what is the exact reason, but...

Mitja: Some people in the band think it's not a good live song. I think it would be a great live song. But there are very big differences in opinion about this subject and about this song in general. I would definitely want to play it. Some people don't... We also didn't have much time to make it work and rehearse it for playing live, it's a huge challenge.

Ville: It's a very complicated song to learn for live situations, and we would have to make some new arrangements for the keyboards and stuff. But I can promise that in 2021, in the 10th anniversary of this album, we will play that song. [laughs]

Hopefully before that!

Mitja: If we're alive!

My perception may be wrong here, but I think you grew exponentially after the year 2007. You had some albums already, but after that, your popularity increased a lot. Am I right?

Mitja: That's very hard to say. If you look at the record sales, they have been pretty much the same since 2007.

What about attendance to concerts and everything?

Mitja: That's hard to say, because we have done so many of these Paganfest tours where there are loads of bands, and you get to play for 2000 people in a night every night, but that doesn't tell where you are exactly, only where the package is. But yes, there has been a lot of increase, especially because we have toured a lot in America lately, and there you can really say if... We were there for the first time in 2005, and the increase from there on has been very big.

When I started listening to you, I searched some videos on Youtube and there were three and a half pages of videos; now there are more than fifty, and this happened in very few years.

Ville: Yes, because of pocket cameras and stuff became so popular nowadays, everyone has them!

Well, but also the original songs...

Ville: Of course, yes. People seem to... There's a loyal bunch of people who really seem to care about the band, that bunch also seems to be growing, and it's really nice.

You have recently been in China, in four cities, Moonsorrow 4 - 0 Metallica...

Everybody: [laughter, laughter, all I hear or see is laughter]

...tell us about China, how you got there, how come their first Western band is such a difficult one to listen to.

Ville: I could probably write a book about it. It was... an experience, definitely. Something completely different.

But why do you think that, instead of getting AC/DC or any more popular, easy-listening band , they took you?

Mitja: It always depends on the promoters, and there's one promoter in Taiwan, Soundforce Entertainment or something, who has been bringing metal bands to China: Lamb of God, Arch Enemy, what else... I'm not sure... They already wanted us some time ago, and now it finally came true. It was one of the most interesting experiences ever, to play for a crowd who hasn't seen so many metal bands...

Ville: ...and to play for a crowd who has never seen a band from outside of China.

Mitja: Yeah, in Harbin and Changchun.

Ville: No, in Harbin they had, some years ago there was an Italian band, so we were actually the second non-Chinese band to play there.

Mitja: And it was very hard to know what to expect, but when the intro started and the crowd started to sing along the melodies we just knew that it was going to be great.

Ah, they knew the songs and all?

Mitja: Yes, yes.

Ville: This is the point where I'm going to make an anti-anti-piracy statement, because without them having access to illegal downloads they wouldn't know the songs. I'm pretty sure that no one sells our CDs in China at all.

Maybe by mail?

Ville: Yes, of course, a few people, but the import CDs are so expensive and they don't have so much money there.

I think it was you who said that you wanted to be like an antithesis of folk metal, with different pictures, not dressed like Vikings and everything... Tell me about it.

Mitja: We kind of became one, because we never... We have those in the early days in the pictures, but we didn't take it to the stage imagery. When the trend went to where everybody was wearing furs and harnesses and looking like knights, we weren't so interested in that any more. When we started we were pretty young anyway, and we really liked having all these swords and stuff, playing with the idea, but then we realized that... When Turisas and all our friends, they did their ways... we decided that maybe we should go somewhere completely different.

Ville: Also because musically we always kind of made our own path. All the albums are different. We didn't choose to be folk metal, people just put us in the box. I mean, it is folk metal, but not in the way most people understand it.

When you changed your image, you also changed your music: in the first three albums, the songs are very epic, we are warrior kings, bla bla, but then they got darker. It's a very big difference suddenly.

Ville: It's quite easy to say now, when time has passed, that Verisäkeet was actually a conscious counter-action to all this folk metal thing. At that point we wanted to separate ourselves from it  as much as possible, and go back to the roots, because our demos are quite much black metal, more than this Viking thing. So we wanted to take a step back, or a few, and see where that would take us.

You also talked about filming a DVD. Have you been filming songs or something in this tour?

Ville: [points at Mitja] He's always filming.

Mitja: We have material coming all the time. It's just that when we can put it out, that's a different thing. We still need a proper concert to be filmed in a proper way. We have been planning it for two years and it's still on the way. We hope to do it in the winter, but we never know.

Ville: Mañana. [laughs]

Aren't you filming individual songs?

Mitja: Yes we are.

Ville: They can make some clips, but...

Mitja: From the tour it's going to be pretty much just clips of certain songs, then some on-the-road material, and then again some clips. Because that's not a proper way to make a DVD, just with two cameras. I don't want to release anything like that.

Ville: The bottom line is that we have to put a lot of money in it to film a proper concert.

Mitja: And it has to be the perfect timing.

Ville: We have to hire a crew of... I don't know how many people, you know better.

Mitja: Well, pretty much... a huge crew.

What about parallel bands? You had some, right? Vere, Section 8 or something like that...

Ville: Yes, I have some projects going on.

With Mathias from Finntroll, right?

Ville: Yes, but we just did that one demo and after that we've been talking that we should make another one. We both have songs, but we never find the time, because when I'm not touring, he is touring.

Has that demo been released?

Ville: Only in the internet. On Myspace. myspace.com/vereofficial [it's actually myspace.com/officialvere].

Finally I wanted to talk about the fact that you never take pre-recorded material onstage. In your albums you have a lot of things going on, but on the stage you never... Why?

Ville: That is one thing that we won't compromise. I think everyone in the band agrees: there are no backing tracks.

Do you limit yourselves in the studio not to do things that you won't be able to take live?

Ville: No. In the studio we do exactly what we want, and that is the fun part of it, because then we have to challenge ourselves again to make the songs work live. But fundamentally, when we play live we want to be a rock band with five members and do as much as we can with five members.

I've heard that sometimes Henri plays in Finland with Finntroll and they have two keyboards on the stage. Haven't you thought of doing the same thing with Moonsorrow when you play in Finland?

Mitja: Actually we have... not maybe...

Ville: Not two keyboards, but three guitars would be an interesting idea.

You've never done it yet, right?

Both: No.

Mitja: But we might make a DVD with three guitars, and if it works out... Depends on how we see it, how we want to make it. We really have to talk about it and sit down and try it. Three guitars will also be very challenging to make it tight enough for a DVD release, and we have to rearrange everything in that sense. There's no point in three guitars playing the same riff and it all sounding mushy.

Ville: There are a lot of options and arrangements.

That was all from me. Anything you want to add?

Ville: We have to thank the Spanish promoters for finally fixing us here for more shows than just one.

 

Transcribed on 18·II·2021. I should have waited three more days and do it on the 10th anniversary of the album. I doubt anyone cares anyway. Or anybody ever reads this.

Sunday, December 11, 2011

Medicine Metal / February 2011

Link

21.02.2011

Moonsorrow - Erlebe das Leben

geschrieben am 21. Februar 2011 Uhr von Jacqueline Dittkwoski in der Kategorie Interviews

1995 war es soweit, die finnische Pagan Band MOONSORROW wurde geboren. Angetrieben von der Idee finnische Folklore mit Metal zu vereinigen, beschlossen Henri Sorvali und Ville Sorvali gemeinsam die Band MOONSORROW zu gründen. Heute, 2011, besteht die Band aus Marko (drums) - Markus (keys) - Ville (vox, bass) - Henri (git, keys) - Mitja (git). Nach dem Review zu der CD „Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa“ stehen uns die Jungs in einem Interview Rede und Antwort und gewähren uns einen Blick hinter die Kulissen.

Was bedeutet der Titel eures neuen Albums „Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa“ und welche Story steckt dahinter?

Es bedeutet „Als Schatten gehen wir durch das Land der Toten“ und es ist unsere nach-apokalyptische Ansicht der Erde. Nur eine handvoll Leute hat überlebt, nun suchen sie nach einem Leben und einer Zukunft, nachdem die Menschheit die Erde eigentlich zerstört hat.
Das neue Album ist ein Album mit vielen Ideen und ziemlich filmreif.

Das neue Cover ist ziemlich einfach gehalten, hattet ihr andere Covers von denen ihr euch eins ausgesucht habt? Und wenn ja, warum habt ihr genau dieses genommen?

Wir wollten ein einfaches Design wie dieses. Die Typen die durch das öde Land ziehen hängen stark mit der Story des Albums zusammen.
Es ist wie eine Eröffnungsszene in einem Film, erst wenn du das Booklet öffnest macht es mehr Sinn, denn dort findet man die Bilder die die Geschichte erzählen.

Meiner Meinung nach ist „Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa“ euer vorerst dunkelstes Album, was meint ihr dazu?

Auf jeden Fall! Obwohl es nicht so eindrucksvoll wie V: Hävitetty ist, klingt es härter und brutaler und auf es hat jede Menge dunkler Elemente in sich.
Aber es gibt auch auftreibende und melodiöse Teile in der Musik, die wir immer haben. Wenn du versuchst die melancholischste Musik zu machen brauchst du auch gewisse Kontraste innerhalb der Musik.

Welcher Song gefällt euch am besten, und warum?

Ich denke entweder der erste Song Tähdetön oder der letzte Kuolleiden Maa. Beide haben ein schweres und „crushendes“ Feeling intus. Das ist etwas was wir noch nie gemacht haben! Wir sind echt stolz darauf was aus dem Album geworden ist, also gibt es absolut nichts zu bemängeln!

Es scheint als hattet ihr nun viele verschiedene Dinge mit einfließen lassen, ohne zu befürchten, dass es zu experimentell wirken könnte. Vor allem der orientalische Sound bringt starke mystische und dunkle Elemente mit ein. Was war eure Absicht dahinter?

In jedem Album haben wir neue Elemente in unseren Stil einfließen lassen und mit eben diesem wussten wir dass wir eine Vielzahl an Möglichkeiten haben würden, deswegen sind die Lieder auf dem Album auch ziemlich unterschiedlich.
Trotzdem war es schwierig das zu vermischen. Wir haben jede Menge Zeit damit verbracht das perfekte Gleichgewicht der Instrumente zu finden. Oft haben die akustischen und die elektrischen Instrumente mit einander um die Hauptmelodie gekämpft, sodass wir uns entscheiden mussten was uns wichtiger war. Zum Glück hatten wir genug Zeit für das Mixing im Studio parat gehabt!

MOONSORROW gibt es jetzt schon seit 16 Jahren – denkt ihr, dass ihr immer noch für die gleichen Werte steht wie in den 90ern? Meint ihr, dass eure Musik auch etwas verändern konnte?

Das ist eine gute Frage! Wir sind bei unseren alten Werten geblieben, aber in diesen 16 Jahren sind aus Teenagern eben Erwachsene geworden, obwohl wir uns wohl nicht immer so verhalten…
Als Teenager haben wir die Welt einfach in „schwarz und weiß“ gesehen, aber beim erwachsenwerden denkst du auch über andere Seiten des Lebens nach und hast einen besseren Überblick.
Engstirnigkeit ist nie eine gute Sache, egal ob im Leben, in der Religion oder sogar in der Musik.
Wenn man unsere Texte liest, und die von Hävitetty mit unserem Demo Tämä Ikuinen Talvi vergleicht kann man sofort sehen was ich meine.
Abstraktes Denken ist einfach etwas, das mit dem älterwerden zusammenhängt, was aber nicht heißt, dass sich die Werte und Überzeugungen ändern.

Mal zu was anderem: Gab es jemals eine Zeit in der es so schwer war, dass ihr darüber nachgedacht habt mit der Musik aufzuhören?

Nein, niemals!
Es gab Zeiten in denen es echt schwierig war in der Band klarzukommen, aber warum dann gleich aufhören?
Musik IST die Kraft, die mir geholfen hat aus schweren Zeiten rauszukommen und ich glaube nicht, dass es etwas anderes gibt das mich so beruhigt oder so glücklich macht wie mit meinen Freunden Metal zu spielen!

Meinst du Finnland ist die Metal-Metropole schlechthin?

Im Moment scheint es wirklich so zu sein. Es gibt einfach viele gute Bands in Finnland! Viele von ihnen bekommen nicht mal einen Tag im Tonstudio weil es einfach zu viele sind, das ist einfach verrückt!
Ich denke, dass einige von ihnen in anderen Ländern echt was Großes werden könnten. Hier in Finnland haben wir super Möglichkeiten in Musik geschult zu werden und genau das hat der finnischen „Young Generation“ geholfen umso besser zu werden!

Meinst du es gibt Schicksal?

Nein, eigentlich nicht. Es gibt ein paar Dinge im Leben von denen man denken könnte sie wären vorherbestimmt, aber ich denke, dass man seinen Weg zufälligerweise wählt. Aber man kann ja nie wissen.

Mal eine klassische Frage: Habt ihr Ratschläge für junge Musiker?

Findet eure eigene Musik, egal in welchem Instrument. Wenn ihr Musik macht, könnt ihr ruhig eure Lieblingsband imitieren oder Elemente anderer Bands kombinieren, aber ihr müsst euren EIGENEN Sound finden, der der eure Band einzigartig macht!
Ihr müsst sehr kritisch mit euch sein und stets euren eigenen Weg gehen und wenn ihr merkt, dass irgendwas falsch läuft, dann müsst ihr herausfinden was – und es einfach besser machen!
Üben ist sehr wichtig, genau wie Bildung. Weiterbildung in der Musik ist total interessant und gibt euch ein besseres Verständnis von Musik und nebenbei auch einige Tipps wie ihr wirklich kreative und einzigartige Musik machen könnt.
Und vergesst nicht mehrere Musikstile zu hören! Die sind nämlich die wahre Quelle der Inspiration für wirklich unnachahmbare, einmalige Musik!

Mitja, nun unsere letzte Frage: Was ist der Sinn des Lebens?

Der Sinn des Lebens ist einen dauernd mit dieser Frage zu beschäftigen bis man stirbt und es immernoch nicht weiß.
Während du darüber nachdenkst solltest du dein Leben genießen, großartigen Sex haben, dich für den Planeten einsetzen und Slayer hören!

Danke für das Interview!

Interview: Markus Seibel

Powermetal.de / February 2011

Link

16.02.2011

MOONSORROW: Über das Ende der Welt

"Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa" ist eine Großtat! Grund genug, Bassist Ville Sorvali für ein Interview zu schnappen.
Übersicht Artikel

Es ist schlicht genauso großartig, wie der Titel sperrig ist: Mit "Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa" haben die Finnen von MOONSORROW ein echtes Highlight des jungen Jahres abgeliefert. Unendliche Soundwände, große Epik und eine markerschütternde Geschichte verbinden sich zu einer echte Großtat. Umso wichtiger, Bassist Ville Sorvali zum Interview zu schnappen. Und Erstaunliches über seine Liebe zu CELTIC FROST, dümmlichen Metaljournalisten, Weltreligionen und ganz allgemein über das Ende der Welt zu erfahren...



Wie geht’s? Wie fühlt es sich zur Zeit an, ein Mitglied von MOONSORROW zu sein?

Absolut großartig! Wir haben definitiv das beste Album bislang veröffentlicht und ich bin verdammt nochmal zufrieden. Es ist also eine große Freude, zur Zeit in dieser Band zu sein.

Ich mag das neue Album sehr gerne. Es ist sehr dunkel und heavy geraten, vielleicht sogar das schwärzeste MOONSORROW-Album überhaupt – was meinst du dazu?

Ja, ich stimme dir zu. Wir wussten schon zu Beginn, dass es heavy werden würde, aber wir letztendlich doch überrascht, wie heavy es dann wurde.

Gibt es dafür einen besonderen Grund?

Hm, als wir angefangen haben, Songs für das Album zu schreiben, hatten wir schon das Konzept des Albums, eine Art Welt nach dem Ende der Welt – es musste also heavy werden. Wir planen nie exakt, wie die Musik klingen soll. Es entsteht während dem Spielen – und überrascht uns am Ende.

Du hast das Konzept des Albums erwähnt – kannst du etwas darüber erzählen?

Das letzte Full-Length-Album "V: Hävitetty" handelte vom Ende der Welt. Dieses Album setzt in der Zeit nach dem Ende der Welt ein und stellt die Frage, was die letzten, wenigen Überlebenden tun.

Ist es dann eher ein spirituelles Konzept oder behandelt es fiktive Geschehen nach der Apokalypse?

Aus dem Album geht nicht direkt hervor, wie die Welt genau zerstört wurde. Aber es schon eine Art Science-Fiction-Geschichte, die wahr sein oder werden könnte. Darüberhinaus gibt es aber natürlich auch eine spirituelle Ebene.

Wie habt ihr dieses Konzept erarbeitet? Vielleicht kannst du auch etwas über die Einflüsse erzählen?

Grundsätzlich war es erst einmal eine Geschichte, die ich geschrieben habe. Ein Haupteinfluss ist sicherlich der Blick auf unsere gegenwärtige Welt gewesen, denn es sieht wirklich danach aus, als würde die Welt bald untergehen – und da ist es leicht zu fantasieren, was danach passieren kann.

Hast du einen persönlichen Plan für diese Zeit – es klingt ja ziemlich brisant, wenn du sagst, dass die Erde bald untergehen wird... Oder stellst du dir eine Art Utopia vor?

Nein, nicht wirklich. Wenn du mich fragst, ob ich einen Überlebensplan für die Zeit nach dem Ende der Welt habe... ich weiß nicht, wann das Ende kommt. Und wenn es kommt, bin ich wahrscheinlich tot. Sollte ich es aber er- und überleben... dann werde ich sicherlich eine Möglichkeit finden, weiterzuleben (lacht). Ich habe keine große Angst davor, denn wenn es passiert, dann passiert es.



Das Christentum ist ein sehr wichtiges Thema für MOONSORROW. Ihr seht es ja als eine Art Aufgabe, eure finnischen Landsleute daran zu erinnern, dass sie ihre eigenen Wurzeln abseits dieses Glaubens haben. Beschäftigt ihr euch auf dem neuen Album mit dem Christentum?

Nicht so sehr, nein. Es ist schon wahr, dass wir die Menschen auf der ganzen Welt auf ihre Wurzeln hinweisen wollen. Dass es eine Menge intellektuelle und spirituelle Wurzeln in jedem Teil der Erde gab, bevor die großen Religionen wie das Christentum, der Islam oder das Judentum auf der Bildfläche erschienen. Aber ganz im Allgemeinen wollen wir gegen die Unterdrückung der Menschheit kämpfen, denn diese Religionen haben die Menschen schon eine lange Zeit manipuliert und beeinflusst. Alles mit der Angst vor dem Tod.

Versucht ihr mit euren Texten, die Menschen zu beeinflussen?

Nur im Hinblick darauf, sie aufzuwecken und ihnen zu einer neuen Sicht zu helfen. Ich habe nichts gegen Christen. Denn ich weiß, dass Religion vielen Menschen helfen kann, weiterzumachen. Aber es sollte nicht so viele unnötige Restriktionen geben.

Versucht ihr das dann auch im Hinblick auf gegenwärtige Politik – obwohl es da ja eher alltäglich als spirituell ist.

Persönlich ärgere ich mich sehr über die Politik. Aber die Band hat mit Politik überhaupt nichts zu tun. Dennoch hat jeder in der Band seine Meinung eigene und wir stimmen in vielen Punkten überein.

Habt ihr nach den dümmlichen Vorwürfen, die 2008 im Zuge einer der Paganfest-Touren von dem "Institut" Bifff geschürt wurden, vielleicht auch Angst, euch politisch zu äußern?

Ja, das ist sicherlich einer der Gründe, warum wir genau abwägen, was wir sagen in dieser Hinsicht. Wobei diese Geschichte ja noch nicht mal etwas politisches anhaftete, denn niemand von uns hat sich je in irgendeine Art geäußert! Da ging es ja nur um die Verwendung von Runen. Das Verrückte ist ja, dass ich mich wirklich sehr weit im linken Spektrum sehen würde und total gegen alles faschistische bin. Aber gerade in Deutschland passe ich auf, was ich sage, denn dort gibt es viele Menschen, die sehr gerne missverstehen, was man eigentlich meint.

In Deutschland gibt es aufgrund der eigenen Geschichte halt diese große Sensibilität, was solche Dinge angeht...

Ja, das ist auch irgendwie verständlich, denn diese Dinge sind ja gar nicht so lange her und das Ende des Weltkrieges liegt auch erst 65 Jahre zurück. Da ist es natürlich, dass man sich derart erinnert. Aber gerade die jüngere Generation sollte beginnen, zu vergessen – denn es ist nicht euer Fehler!

Den Blick in die Zukunft und nicht in die Vergangenheit lenken?

Ja, genau. Natürlich sollte man sich die Geschichte immer gewahr halten, damit niemals wieder so ein Fehler begangen wird.

Finnland ist eine relativ junge Nation. Beeinflusst das die Kultur deiner Heimat?

Ja, ich denke schon. Selbst heutzutage ist es vielen Menschen hier wichtig, dass sie aus Finnland kommen. Gerade im Hinblick auf Russland und Schweden. Denn diese Nationen hatten Finnland eine lange Zeit unter ihrer Kontrolle. Es wichtig, unabhängig zu sein.

Greift ihr das in eurer Kunst auch auf?

Unser Konzept basiert mehr auf der Kultur und den Menschen dieser Gegend bevor sie überhaupt "finnisch" genannt wurden. Dennoch sind wir froh, in einer unabhängigen Nation zu leben. Aber unser Blick geht weit zurück in die Vergangenheit. Vor tausenden Jahren waren hier nur Stämme unterwegs. Aber sie hatten ähnliche Kulte.

Die Natur Finnlands hat mich bei meinen Aufenthalten sehr beeindruckt. Zuletzt die Wanderungen über zugefrorene Seen, durch weiße Wälder, knirschenden Schnee... und das erkenne ich in der Musik von MOONSORROW wieder. Was an Finnland liebst du besonders?

Ich mag wirklich alles hier. Gerade in Südfinnland, wo ich lebe, gibt es eine große Landschaft, die sehr ähnlich aussieht. Wenn man eine andere Region sehen möchte, muss man sich ziemlich weit aus der Hauptstadt bewegen. Hier ist es sehr flach und man muss wirklich weit wandern, um so etwas wie Hügel zu finden (lacht). Aber ich mag ganz Finnland, die Natur ist wirklich wundervoll. In Helsinki haben wir das Glück, selbst mitten in der Stadt wilde Wälder zu haben. Als Beispiel: Ich wohne etwa 7 Kilometer vom Stadtkern entfernt und wenn ich aus dem Fenster blicke, sehe ich Wald.



Ihr habt MOONSORROW vor vielen Jahren gegründet...

...ja, es war 1995. Uns gibt es nun seit 16 Jahren. Das ist eine lange Zeit...

...wie fühlt es sich an, auf diese 16 Jahre voller Musik zurückzublicken?

Als es begann, kannten Henri und ich uns schon seit einigen Jahren. Wir haben Demos zusammengemacht, bevor wir die Band gegründet haben. Wir dachten nicht mal darüber nach, eine Band zu gründen. Aber auf keinen Fall haben wir damals erwartet, soweit zu kommen, wie wir jetzt sind. Aber verschiedene Dinge kamen zusammen und es war einfach eine gute Reise bislang. Und ich hoffe natürlich, dass es noch 16 Jahre lang weitergehen wird... Es ist einfach ein großer Teil in meinem Leben und insgesamt habe ich mehr als die Hälfte meines Lebens in die Band investiert.

Euer gegenwärtiges Line-Up existiert nun seit 2000. Das ist eine ganz schön lange Zeit, die für das Musikbusiness relativ ungewöhnlich ist. Kannst du dir erklären, warum es derart konstant ist?

Einfache und klare Antwort: Nein. Aber im Ernst: Ich denke, dass wir alle fünf eine sehr ähnliche Mentalität haben und die Band für jeden sehr wichtig ist. Wir sind auch außerhalb der Band befreundet, gehen miteinander weg und kennen uns schon sehr lange.

Also ist diese große Freundschaft der Grund. Ist es da nicht hart, sich auch manchmal als Geschäftspartner gegenüber zu stehen? Denn ich denke, dass MOONSORROW sicherlich auch diese Perspektive beinhaltet.

Ja, das stimmt. Manchmal ist es hart und, ja, manchmal hatten wir schwere Kämpfe in der Band. Aber so muss es auch sein in einer guten Freundschaft. Man muss Kompromisse finden und genau darum geht es. Ich vertraue keinem Menschen, der zu allem "Ja!" sagt.

Eine schwere und unfaire Frage, aber was würdest du im Falle des Falles bevorzugen: die Band oder die Freundschaft?

Hm, wenn ich wirklich zwischen diesen beiden Möglichkeiten wählen müsste, dann würde ich die Freundschaft bevorzugen. Und würde sich die Band auflösen, wünsche ich mir von Herzen, dass ich mit den Jungs befreundet bleiben kann. Denn Freundschaft ist einfach eine der wichtigsten Dinge im Leben.

Stammt diese Sichtweise aus der Metalszene, ist das vielleicht eine Metalattitüde?

Ich bin mir nicht sicher. Es gibt zwar einige Bands in der Szene, die mehr auf der Freundschaft als auf dem Geschäft basieren. Aber natürlich gibt es auch einige Bands, die sich nicht auf dieser Ebene verstehen. Das ist auch überhaupt gar kein Problem und liegt in jedermanns eigener Entscheidung. Es gibt auch diese Fälle, in denen Bands, in denen nur Freunde sind, einfach nicht funktionieren.

Okay, kommen wir zurück zum neuen Album. Was bedeutet der Titel "Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa"?

Er heißt soviel wie "Als Schatten wandern wir durch das Land des Todes".

Ist das Album dann auch von Zombiestreifen wie "Land Of The Dead" inspiriert?

(Lacht) Nein, nicht wirklich. Das Land der Toten hat zwei Lesarten auf dem Album: Auf der einen Seite geht es um das, was nach dem Tode kommt, wohin die Toten gehen. Auf der anderen Seite geht es um diese Welt, um das, was bleibt, wenn ansonsten alles stirbt. Denn dann wird es wirklich zum Land der Toten.



Da gibt es diesen einsamen Wanderer, der durch Schnee und Eis wandert – und am Ende schreit?

Ja, in Zwischenstücken wird die Geschichte erzählt, es verbindet die Metalsongs. Im ersten Interlude gibt es noch einige Menschen, im zweiten sind es schon weniger und am Schluss ist es nur noch eine Person. Die Menschen sterben also über das Album hinweg. Der am Schluss verbliebene bringt sich dann selbst um. Das wird im letzten Song beschrieben. Er widmet den Tod all jenen, die vor ihm gegangen sind.

Das Konzept erinnert mich an die Gedankenwelten von Tom Gabriel (CELTIC FROST, TRIPTYKON, HELLHAMMER) – gibt es da eine Verbindung?

Ich weiß nicht, ob es da eine Verbindung gibt, aber Tom Gabriel ist ein großes Vorbild für mich und ich bin ein Fan von ihm und allem, was er tut. Außer "Cold Lake" (lacht – und spielt auf das kontroverse Album von 1988 an – JR) (kontrovers? Das ist tatsächlich einfach schlecht. Findet auch Tom. - PK). Wahrscheinlich gibt es die Einflüsse schon, aber auf einem sehr unterbewussten Level.

Hast du ihn mal getroffen?

Ja, ich habe ihn einmal getroffen. Aber leider nur für einen kurzen Moment auf einem Festival.

Mich hat vor allem 'Kuolleiden Maa', der letzte Song des Albums, überrascht, da dort ein neues MOONSORROW-Konzept mit Post-Black-Metal-Einflüsse zu hören ist. Wie kam es dazu?

Ja, das stimmt. Ich denke, dass die meisten Bandmitglieder Post-Irgendwas überhaupt nicht mögen, aber wir finden diesen Song trotzdem toll. Und er ist vielleicht sogar ein Favorit von uns. Wir wollten etwas ausprobieren, da es uns wichtig ist, stets nach vorne zu schreiten. Nichts ist schlimmer, als das vorhergehende Album zu wiederholen.

Habt ihr das Album wieder in den Tiko-Tiko-Studios aufgenommen?

Nein, dieses Mal nicht. Es ist weit im Norden und wir waren zu faul, da hinzufahren (lacht). Aber wir waren dort, um das Album mischen zu lassen. Wir mögen die Art Arbeit dort einfach – und aus Gründen der Tradition natürlich. Tatsächlich haben wir drei Studios für die Recordings genutzt. Drums und Schlagzeug haben wir zusammen und live aufgenommen, für die Gitarren und Keyboards waren wir in den Sonic Pump Studios und für den Gesang sind wir mitten in die Wälder in eine Hütte gefahren, wo wir unser mobiles Studio dabei hatten.

Oh, schön, mit Sauna und so weiter?

Ja, Sauna jede Nacht und eine wirklich gute Zeit! Das Gute für dieses Konzept war, dass wir mitten in der Natur waren. Das gibt dem Gesang und der ganzen Arbeit einen enormen Schub.

Der Sound des Albums ist ja relativ hart und rau geworden. Ist es ein Statement gegen modernen Metalproduktionen?

Auf eine gewisse Art schon. Niemand von uns mag diese modernen Produktionen. Wir präferieren einen eher ursprünglichen Sound, natürlicher. Aber dennoch kommt es auch auf die Musik an, die man spielt. Eine Band wie MESHUGGAH würde mit unserem Sound nie funktionieren. Unsere Musik kommt mit diesem natürlichen Gewand viel besser rüber.

Ich denke, dass die Kombination aus dem Songwriting, den Gesängen, den Folk-Elementen eben mit genau diesem Sound diese tolle Atmosphäre auf dem Album ausmachen.

Ja, danke, das freut mich wirklich. Ich denke, nein, ich weiß, dass wir damit die beste Produktion in unserer Bandgeschichte erreicht haben. Und das, obwohl ich alle unsere Alben mag. Aber dieses Mal haben wir einfach genau das gefunden, was wir von vornherein geplant hatten.



Lass uns über deine persönlichen Einflüsse reden. Magst du Bands aus der Gegenwart oder denkst du, dass die beste Musik in den Neunzigern gemacht wurde – oder in den Achtzigern?

Nein, auf gar keinen Fall! Ich würde ja zugeben, dass ich alt bin, wenn ich feststellen würde, dass jede gute Musik mittlerweile schon gemacht wurde. Nein, es gibt wirklich viel gute Musik, auch und gerade in unserer Zeit werden tolle Alben veröffentlicht. Gerade erst im vorherigen Jahr hat mich beispielsweise das neue TRYPTIKON-Album beeindruckt. Das erhält meinen Glauben an Musik, denn diese atemberaubenden Alben zeigen, dass immer noch sogenannte Klassiker veröffentlicht werden.

Wie sieht es bei dir mit finnischen Bands aus – gibt es da auch welche, die dich faszinieren?

Ja, ich mag viele finnische Bands! Ich bin beispielsweise ein großer Fan von SWALLOW THE SUN. Und viele weitere... ich kann jetzt gar keine Liste erstellen, da ich im Moment keinen Zugriff auf meine Musiksammlung habe, und so würde ich wahrscheinlich etwas wichtiges vergessen (lacht).

Was würdest du sagen, ist dein musikalischer Haupteinfluss? Wenn du dich daran erinnerst, als du dein erstes Instrument in die Hand genommen hast – was hat dich da motiviert?

Puh, als ich mein erstes Instrument in die Hand nahm, war ich etwa 13 Jahre alt. Damals war mein Haupteinfluss wohl METALLICA – das wird niemanden überraschen, der um das Jahr 1980 herum geboren wurde. Ich denke, dass METALLICA der größte Einfluss für die Hälfte unserer Generation war (lacht).

Ihr habt mit dem Cover von 'For Whom The Bell tolls' auch eine Art Tribut an die Band eingespielt...

…ja, das war schon interessant, denn Henri schrieb dieses Arrangement für den Song, einfach, um irgendetwas zu tun. Ich hörte es und es beeindruckte mich tief. Es ist einfach brillant. Das war genau die Art und Weise, wie ein MOONSORROW-Cover von diesem Song zu machen war. Aber natürlich ist es auch unser Tribut an die Band, denn wir wuchsen alle mit diesem Sound auf. Dennoch ist der Hauptgrund für dieses Cover, dass wir es schafften, es nach uns klingen zu lassen.

Du bist nun schon wirklich lange im Musikbusiness – kannst du selbst überhaupt noch ein Fan sein oder ist es eigentlich nicht mehr möglich, da du so gut wie alles, was mit diesem Geschäft zu tun hat, schon gesehen hast?

Ja, kann ich und werde es auch immer sein – bis zum Ende meines Lebens. Und zwar mehr, als ich Musiker bin.

Wie kann das funktionieren?

Ich weiß nicht recht... Es ist einfach ein unglaublich wichtiger Teil meines Lebens. Ich bin damit aufgewachsen. Eines der ersten Dinge, an die ich mich erinnern kann, ist, dass ich Musik höre.

Kannst du dich daran erinnern, was es war?

Also das erste Album, das ich namentlich nennen kann, ist das erste Album von KING CRIMSON.

Wow, deine Eltern haben einen guten Musikgeschmack!

Oh ja, absolut. Mein Vater hat eine große Musiksammlung. Sein Geschmack bezieht sich vor allem auf die Sechziger und Siebziger. Er hat eine Menge Progressive Rock und Sachen wie BLACK SABBATH und LED ZEPPELIN – damit bin ich auch aufgewachsen und habe es zu lieben gelernt.

Liegt darin auch die Faszination für Konzeptalben? Denn in der Zeit wurden ja große Alben veröffentlicht...

Ja, ich denke, dass das durchaus ein wichtiger Einfluss ist. Wir lieben alle diese großartigen Alben mit den vielfältigen Konzeptionen und Kontexten. Es ist nicht nur wichtig, gute Songs zu machen. Es geht auch darum etwas zu schaffen, das man von vorne bis hinten hören möchte. Mit einem großen Bogen.

Was habt ihr für Instrumente auf dem Album verwendet?

Neben den klassischen elektronischen Gitarren und dem Schlagzeug haben wir cleane Gitarren verwendet, Mandolinen, eine Violine, gespielt von TURISAS, es ist uns wichtig, auch andere Einflüsse neben Rockinstrumenten einzubauen.

Neben MOONSORROW habt ihr ja auch LAKUPAAVI, eine Art Spaßprojekt. Ist es wichtig, neben der ernsten Band auch etwas zu haben, wo man sich einfach austoben kann?

MOONSORROW ist uns wirklich sehr, sehr wichtig und wir nehmen das richtig ernst. Deshalb ist es schon gut, etwas anderes nebenbei zu haben, wo das nicht der Fall ist. Aber wir nehmen uns selbst bei weitem nicht so ernst wie die Band. Ich denke, dass das niemand tun sollte, und jeder in der Lage sein sollte, über sich selbst lachen zu können.

Plant ihr, auch in der Zukunft Musik mit LAKUPAAVI zu machen?

Wenn wir die Zeit dazu haben, auf jeden Fall. Es ist einfach eine gute Therapie, all die Restriktionen, Regeln und Einschränkungen ignorieren zu können. Einfach das machen zu können, was einem in den Sinn kommt.



Ihr habt mit genau dieser Band ja mal den Promo-Gag gemacht, dass ihr MOONSORROW auflösen und nur noch solche Musik machen wollt. Das hat die Metal-Journaille sehr dankbar aufgenommen – was denkst du von den heutigen Metal-Journaillisten: Kannst du sie überhaupt noch ernst nehmen?

Doch, man kann sie auf jeden Fall ernst nehmen, denn es gibt überall gute Schreiber. Ein gewisses Problem ist, dass in Zeiten des Internets jeder die Möglichkeit hat, ein Fanzine zu machen und über alles zu schreiben. Die Menschen sind oft zu hastig und checken die Fakten nicht, bevor sie etwas schreiben. Ich mache das dagegen immer (Ville arbeitete für das finnische Metalmagazin "Inferno" – JR). Aber das ist das Problem, warum es soviel falsche Informationen da draußen gibt. Aber es ärgert mich eigentlich nicht. Über unser neues Album gibt es auch schon falsche Informationen: Zum Beispiel, dass es einen Track gibt, der eine halbe Stunde lang ist. Das ist natürlich völliger Unsinn – aber ich mache mir doch nicht die Mühe, das zu korrigieren. Lass es die Leute doch glauben, wenn sie wollen. Spätestens, wenn sie das Album zum ersten Mal hören, werden sie merken, dass da natürlich kein solcher Track drauf ist (lacht).

Was ist das dümmste Gerücht, das es über euch gibt?

Hm, das nervigste war wohl diese Nazigeschichte. Aber das auch das Einzige, was mich wirklich geärgert hat. Alles andere, was da draußen so herumschwirrt, bewegt mich überhaupt nicht. Wenn die Leute solche Fehlinformationen glauben, sind sie einfach nicht sonderlich daran interessiert, sich wirklich mit der Band zu beschäftigen.

Musstest du dir diese Gelassenheit erst erarbeiten oder sind das deine Gedanken von Anfang an?

Nein, ich musste es natürlich lernen. Wenn man jünger ist, dann nimmt man sich doch automatisch ernst. Du kümmerst dich darum, was andere Leute über dich denken und so. Ja, es kam mit dem Alter, denn heutzutage bin ich wirklich gegenüber allem sehr gelassen. Wenn Leute irgendeinen Mist über mich oder meine Musik erzählen – lass sie reden! Denn das wird mich nicht umbringen (lacht). Nur diese Nazigeschichte musste korrigiert werden, denn sie hatte das Potential, die Band und vor allem die Geschäftsseite der Band zu beeinflussen. Wäre das nicht ausdrücklich ausgeräumt worden, wären vielleicht Shows abgesagt worden – oder ähnliches.

Wie wichtig ist dir dann aber der Kontakt zu den Fans? In eurem Forum antwortet ihr auf Fragen von Usern, ist das eine gute Ebene zum Austausch?

Ja, und es sollte wichtig für jeden sein, der Musik macht, ganz unabhängig von der Größe oder dem Bekanntheitsgrad der Band. Selbst wenn du eine Demoband hast, die gerade mal 20 Demos verkauft, ist es wichtig, den Kontakt zu den Leuten zu suchen. Denn das sind die Leute, die später die Alben kaufen. Aber es ist wichtig eine Grenze zu ziehen: Die Band auf der einen und ich als Person auf der anderen Seite. Über die eine rede ich gerne, die andere ist meine Sache. Aber Fragen über meine Musik beantworte ich natürlich gerne.

Was bedeutet Live spielen für dich?

Ich denke, dass es eigentlich nur darum geht. Bands sollen live spielen und Alben nur dafür machen, um neues Material zu kreieren. Bands, die nur Alben machen und nie live spielen, sind für mich einfach langweilig. Klar, es funktioniert bei ein paar besonderen Bands wie beispielsweise DARKTHRONE. Gerade bei denen ist es so, dass ich sie niemals live sehen wollte, denn die Magie ist auf den Alben.

Kommen wir nun zu meiner letzten Frage: Wie sehen eure Zukunftspläne aus?

Oh, so weit planen wir nie voraus. Zur Zeit sind eine Tour und ein paar Festivalauftritte geplant. Was danach passiert – wir werden uns überraschen lassen (lacht). Wir versuchen einfach so viele Shows wie möglich zu spielen und zu so vielen Orten wie möglich, die wir noch nicht kennen, zu kommen.

Irgendwelche letzten Worte?

Normalerweise habe ich keine extrem weisen letzten Worte zu sagen... Ich habe sowieso schon sehr viel geredet (lacht).

Julian Rohrer

Powermetal.de / March 2002

Link

24.03.2002

Mit ihrem aktuellen Album "Voimasta Ja Kunniasta" haben die Nordlandkrieger von MOONSORROW ein ganz famoses Werk hingelegt, wie man meiner Rezension hoffentlich entnehmen kann. Also kam ich eigentlich kaum umhin, mich ein wenig mit den Heathen-Metallern zu unterhalten. Während bislang immer Lead Vocalist Ville Interviews bearbeitet hat, wurden meine via Mail gesandten Fragen diesmal vom Meister Henri selbst beantwortet. Nahezu vier Stunden Zeit hat er sich dafür genommen, entsprechend umfangreich ist dieses Interview geworden. Aber lasst euch vom Umfang nicht abschrecken, die Antworten sind den Zeitaufwand des Lesens wert!

Andreas:
Hail and well met, warrior of the northern twilight! [So eine richtige Dosis Kriegerpathos zum Warmwerden muss hier einfach sein. Anm. d. Verf.]
Von eurem aktuellen Album war ich schwer beeindruckt, muss ich sagen.
Ich wundere mich etwas - bemessen an der Zeit, die MOONSORROW bereits existieren -, dass bisher praktisch keine Veröffentlichungen von euch die Aufmerksamkeit der Metal-Szene außerhalb von Finnland erregt haben - bis 2001, als gleich zwei Alben herauskamen und überdies ein remastertes Demo. Warum hat es so lange gedauert, bis das Material in dieser Form fertig gestellt war? Soweit ich weiß, existierten die Songs für "Suden Uni" bereits seit 1999. Scheint so, als hättet ihr einige Startschwierigkeiten gehabt.

Henri:
Nun, was soll ich sagen? Unser erstes offizielles Demo, "Metsä" (05/1997), war nicht gerade etwas, das wir einen Verkaufsschlager nennen könnten; also blieben wir weitesgehend unbekannt, bis wir unser zweites offizielles Tape veröffentlichten: Tämä Ikuine Talvi (01/1999). Es verkaufte sich ziemlich gut in Finnland, aber auch die Reaktion in andren Ländern war sehr gut; besonders in südlichen Ländern wie Italien oder gar Südamerika. Also denke ich mal, dass wir gar nicht so unbekannt waren zu der Zeit, wenngleich natürlich nicht gerade jeder Metalhead der Welt sich in Oden über unsre Größe und exzellente Musik erging, da sie von uns noch gar nichts gehört haben dürften, hehe.
Dann, im März 1999, bekamen wir einen Deal mit Plasmatica angeboten und die erste Scheibe in voller Länge wurde im Februar 2000 aufgenommen. Das einzige "Startproblem" war die Tatsache, dass Carlos von Plasmatica Records das Album nicht vor April 2001 rausbringen konnte. Nebenbei bemerkt, hat er es kaum promotet und auch die Verteilung dieser einzigen Pressung von 1000 Stück war echt beschissen. Nachdem wir unser Lager bei Spikefarm aufschlugen, lief alles ausgezeichnet. Sie haben uns sehr gut behandelt, zum Beispiel mit viel Werbung, völliger Freiheit, die Musik oder Albumcover etc. betreffend. Jetzt können wir uns endlich auch mit andren Bands vergleichen, gewissermaßen. Nun ja, die Zeit wird zeigen, wie "bekannt" wir werden werden. Zumindest die finnische Zuhörerschaft hat das neue Album sehr begierig aufgenommen.

Andreas:
Du mischt ja auch bei FINNTROLL mit, die derzeit doch weitaus bekannter sind, obwohl MOONSORROW schon länger existieren. Was glaubst du, ist der Grund dafür? Und wie viel Einfluss hat deine Arbeit bei FINNTROLL auf die Kompositionen für MOONSORROW? Welche der Bands nimmt den größeren Platz in deinem Herzen ein?

Henri:
Also, ich kann mir ganz gut vorstellen, warum FINNTROLL populärer sind. Aber nebenbei bemerkt, sind sie gerade im deutschsprachigen Raum beliebter als anderswo, was zu dem Eindruck bei euch führt, sie wären überall populärer. Doch ich kann eine Ansatzerklärung aus meiner Sicht bringen, warum die Dinge so sind, wie sie sind:

1) Die Songs sind absolute Party-Musik, das Konzept zugleich bösartig und grimmig, jedoch ebenso auf ironische Weise polka-beeinflusster (oder Humppa, wenn das genehmer ist) Kram. Perfekt für jede Sauforgie sozusagen, hehe.

2) Die Songs sind drei bis fünf Minuten lang, also etwas "zuhörerfreundlicher" als Moonsorrows ausladende Stücke. Und sie - wir? - bringen auch musikalische Anteile ein, die derzeit recht "trendy" sind, und hier spreche ich von Power Metal (was ich persönlich nicht sonderlich gut leiden kann, mit Ausnahme von RHAPSODY, die einfach dermaßen "cheesy" sind, dass man sie einfach mögen muss).

3) Die Musik von FINNTROLL ist einfacher gehalten als MOONSORROWs und somit leichter zu erfassen (siehe Teil 2).

4) FINNTROLL spielen eine Menge Gigs, um sich - uns? - zu promoten. Nicht so wie MOONSORROW, die vielleicht sieben Mal im Jahr live spielen und das nur in Finnland. Aber möglicherweise wird sich das in Zukunft ändern.

Ich denke also, es ist offensichtlich, warum FINNTROLL bekannter sind. Und offen gestanden, ist mir das so auch lieber. Es ist schwieriger, in die Musik von MOONSORROW hineinzukommen, und es ist mir allemal lieber, zwei Moonsorrow-Fans zu sehen, die verstehen, worum es uns geht als zwanzig Idioten, die glauben, wir sind böse skandinavische Satanswikinger, die Christen fressen und "Musik der europäischen Kultur" spielen oder so'n Scheiß. MOONSORROW ist meine Hauptband und wird es immer sein, und das ist etwas, was den Jungs sowohl von MS als auch FT sehr wohl klar ist.
Und zu den Einflüssen: Also für mich zumindest ist es immer klar, wenn ich ein Riff schreibe, für welche Band es letztlich sein wird. Natürlich sind einige gemeinsame Elemente zu finden, wie zum Beispiel folkloristische Musik im Allgemeinen, Maultrommel, Akkordeon und all die andren Folk-Instrumente, und die Texte erzählen im Kern von der vorchristlichen Ära. Während jedoch FINNTROLL genau die böse Trollhorde ist, die bei Nacht loszieht, um Christen zu verspeisen (!) und Priester zu schlachten, während sie komplett hackedicht und voll mit Pilzen sind, geht es bei MOONSORROW um den "Mann von Ehre, Familie und Volkstum", den zornigen Krieger und Verteidiger unsres einheimischen Glaubens und unsrer Kultur, jederzeit bereit, für sein Heim zu kämpfen, jedoch ebenso bereit, zu feiern, sich auszuruhen und Met mit den Anhängern des Einäugigen [Odin/Wotan, Anm. d. Verf.] zu trinken.

Andreas:
Wie sieht es mit den Reaktionen seitens Presse und Fans bisher aus? Seid ihr mit der Resonanz ebenso zufrieden wie mit eurer Arbeit? Wieso wählt ihr eigentlich die Stil-Bezeichnung „Heathen Metal“? Die etablierteren Begriffe Pagan oder Viking Metal beschreiben die gleichen Inhalte. Gibt es dafür spezielle Gründe?

Henri:
Das ist tatsächlich eine einfache Sache: Wie du selbst bemerkt hast, werden die Begriffe „Viking Metal“ und „Pagan Metal“ heutzutage ziemlich missbraucht und entheiligt. Die meisten der Bands, die solche satanische, drittklassige Mayhem-Nepp-Musik spielten, jedermann verkündend, sie spielten True Black Metal, begannen plötzlich den selben schrecklichen Müll zu spielen, ersetzten jedoch das Wort „Satan“ durch „Odin“, änderten in jedem Song ein Riff um in die Kopie irgend eines alten nordischen Folk-Tunes und erklärten sich selbst zu True Viking Metal. [Wow, harte Worte vom Obersten Richter, hehe. Anm. d. Verf.] Und das ist mit Sicherheit nicht das, worum es im Pagan / Heathen / Viking Metal geht! Und nebenbei, barsch gesagt, denke ich, dass eine Band aus Rumänien, zum Beispiel, sich schlecht als Viking Metal ansehen kann, ebenso wenig, wie eine skandinavische Band von sich behaupten könnte, Transsilvanischen Metal zu spielen. Im Kern möchten wir uns einfach aus der Herde herausheben. Es bleibt jedem selbst überlassen, unsere Musik „Satanic Marijuana Gothic Metal“ zu nennen [Gar nicht so unkreativ. Anm. d. Verf.], wenn’s nach mir geht; doch wir selbst etikettieren uns mit „Epic Heathen Metal“ und werden das auch in Zukunft so halten. Was wir machen, ist epic, es ist heathen, um Odins Willen!, und es ist Metal!

Andreas:
Soweit ich einigen Fanreaktionen folgen konnte, gab es einiges Gemurre über die Ähnlichkeit in Struktur und Melodien des aktuellen Albums gegenüber „Suden Uni“. Was denkst du über diese Kritiker und Kritiken?

Henri:
Ja sicher ist es ähnlich, und weist du, warum? Weil es dieselbe Band ist!
Aber dennoch: Ja, ich weiß, da sind so einige Gleichheiten gegenüber dem ersten Album, doch sind diese absolut beabsichtigt. Wir benutzen die gleiche Art von Strukturierung und Melodien und werden es auch weiterhin, denn wir sind die Createure, nicht die Zuhörer, denen jederzeit freisteht, etwas anderes zu kaufen, wenn ihnen nicht zusagt, was wir kreieren. Ich kann verstehen, warum einige Leute darüber murren, aber ich denke, wir tun die Dinge einfach nach unsrer Art und daran ist nichts verkehrt. Oder was meinst du? Entsinne dich, es ist ehrenhaft, ehrlich zu sein, hehe. [Ohne meinen Kriegerstolz zu verletzen, kann ich hier als Antwort nur weise mit dem Kopf nicken, hehe. Anm. d. Verf.]

Andreas:
Welche Komponisten, Filme, Bücher oder andre Bands beeinflussen eure Arbeit am meisten? Zumindest die Maultrommel und das Händeklatschen versetzen mich irgendwie in einen Film von Sergio Leone.

Henri:
Sergio Leone? Uh, das war krank, Kumpel, hehe! Ich werde dir mal eine kurze Liste der Dinge geben, die uns beeinflussen oder auch nur verstärkt interessieren:

Filme: Braveheart (immer!) [Anm. d. Verf.: Ich frage mich ohnehin immer noch, wieso James Horners Meisterwerk den Oscar gegen den Soundtrack zu The Postman vergeigt hat], Gladiator, Conan, Herr der Ringe und alles, was man so an barbarischem „Schwert und Stahl“-Kram findet. Außerdem historische Filme und Dokumentationen im Allgemeinen.

Komponisten: Nun ja, tatsächlich eher Filmsoundtracks, aber durchaus auch Bach, Mozart, Dvorak, Pärt und Wagner. Von den Filmkomponisten Jerry Goldsmith, Danny Elfman und James Horner. [Da hat er doch glatt den Conan-Soundmagier Basil Poledouris vergessen, Schande über ihn! Anm. d. Verf.]

Bücher: Geschichtsbücher bei allen, bei einigen Fantasy (Ich mag allerdings David Eddings sehr) und Kochbücher (!), bei einigen auch noch Sci-Fi (die ich selbst immer sehr langweilig fand).

Bands: BATHORY! (Nun, war das überhaupt nötig zu erwähnen?), NORDMAN, GARMANA, KING CRIMSON, BAL-SAGOTH, SLAYER, ENSLAVED und sagen wir mal „Prog“ im Allgemeinen, da wir alle bis auf Lord Eurén große Prog-Fans sind (Ich höre zum Beispiel im Augenblick MAHAVISHNU ORCHESTRA, hehe). Und dann sind da natürlich die Zillionen anderer Bands, die die gleichen Sachen machen wie wir, aber wir sind von ihnen nicht „beeinflusst“, sondern mögen einfach, was sie tun und umgekehrt, zumeist jedenfalls. Nebenbei gesagt ist die Pagan/Viking-Szene so klein, dass nahezu jede Band die andere kennt. Wir sind zum Beispiel in Kontakt mit HERESIARH (lat), JOTUNHEIM (swe), THYRFING (swe, das neue Album ist ein Killer!), METSATÖLL (est), SHAMAN (fin), LEMPO (fin), PIMENTOLA (fin), ADHUR (spa). TURISAS (fin), WAYLANDER (ir), ENSIFERUM (fin), HELHEIM (nor) und so weiter. [Wer mehr als die Hälfte davon kennt, möge sich bitte bei mir melden, er bekommt dann einen Orden von mir an die Brust genagelt. Anm. d. Verf.]

Für mich ist die Natur zudem eine ganz wichtige Quelle (Ja, ich weiß, dass man aus einem Wald kein Riff machen kann [Der Meister übt sich in Wortspielen? Grinsende Anm. d. Verf.], aber zumindest für mich ist die Atmosphäre sehr inspirierend.) und ich verbringe gern viel Zeit dort, um Inspirationen und Emotionen aufzunehmen. Fischen ist übrigens auch ganz groß dafür!

Andreas:
Stammen die tragenden Melodien von finnischen Folk Traditionals oder sind sie in der eigenen Küche gebraut?

Henri:
Wenn du das nächste Mal ein Interview mit jemandem führst, frage ihn: „Sind diese Riffs, die ihr spielt, von einer andren Band gestohlen oder habt ihr die selbst gemacht?“ und du wirst wahrscheinlich feststellen, dass das Interview sehr schnell endet. [Anm. d. Verf.: Es gibt Menschen, die mit kritischen Fragen umgehen können, geht das Gerücht.] Nun, das ist einfach etwas, was mich ziemlich ankotzt. Wir schaffen unsre eigenen Folk-Melodien genau so, wie wir unsre eigenen Riffs machen. Und wenn eine Band eine bereits vorhandene Melodie in ihren Song einbaut, ist es entweder Diebstahl oder diese Wichser [vernehmliches Hüsteln vom Verfasser] sollten wegen [Brage – ließ sich nicht übersetzen] geopfert werden, so sieht’s aus, oder es sollte zumindest in den Credits erwähnt werden. Für mich ist das das Gleiche als würde ich plötzlich ein Riff von Morbid Angel zwischen unsren Riffs benutzen. Was soll der Scheiß? Das nennt man einen verdammten Diebstahl, soweit ich weiß. [Anm. d. Verf.: Da werden sich eine Menge Bands jetzt sehr freuen, abgesehen davon, dass es wahrscheinlichkeitstechnisch unmöglich ist, eine Melodie zu benutzen, die es noch nie gab. Max Bruch, der für mich größte Komponist von Violinenkonzerten, wird sich im Grabe umdrehen zu erfahren, dass die traditionellen Folk-Melodien in seinen Werken auf seine Minderwertigkeit und verbrecherische Aktivität hinweisen, von Brahms mal ganz zu schweigen. Gelächter von den Rängen.]

Andreas:
Was würdest du als Hauptänderungen und –entwicklungen im Vergleich zu früheren Arbeiten sehen?

Henry:
Ich behaupte, wir haben inzwischen Ahnung davon, Songs zu arrangieren. Du weißt schon, Themen und Stimmungen, Nuancen etc. verwenden. Zumindest halte ich es für sehr wichtig zu wissen, wie man einen Song gut arrangiert, sonst endet man, indem man wie CRADLE OF FILTH klingt. [Zustimmendes Gelächter vom Verfasser.] Die Songs sind auch allgemein einfach besser. Ich denke zudem, dass wir unsren eigenen Stil gefunden – siehe Frage Nummer 4 - und ihn zu neuen Sphären entwickelt haben. Wir sind älter geworden und „erwachsener“ und spielen besser als fünf Jahre zuvor. Und was noch? Ich weiß nicht recht. Das ist etwas, was ich nicht richtig beantworten kann, aber jemand, der MOONSORROWs Arbeiten lauscht, kann es. Den solltest du fragen.

Andreas:
Kann es sein, dass Mitglieder von euch aktive Rollenspieler sind oder gern zu Mittelalterfesten oder Wikingerlagern gehen? Das würde erklären, warum euer Auftreten mir so sympathisch ist [Schmunzeln].

Henri:
Es tut mir leid, dich da enttäuschen zu müssen, aber niemand von uns macht Rollenspiele – nun gut, mag sein, dass ich ein wenig Baldur’s Gate verfallen bin. Also vermute ich, du machst selbst Rollenspiele? [9 von 10 Punkten für den Kandidaten; der Verf.] Ich habe einmal einem Live-Rollenspiel (LARP?) zugesehen, fand es aber nicht besonders reizvoll. Leute, die mit komischen Schaumstoffschwertern herumwuseln und versuchen, zu schauspielern, aber letztlich schlimmer als bei „Marienhof“ enden. [Mein Gott, wie peinlich, so weit ist diese deutsche Fernseh-Unkultur verbreitet, da muss man sich ja verstecken. Anm. d. Verf.] Allerdings besuchen wir gelegentlich diese Zusammentreffen, die du erwähnt hast, die sind einfach großartig! In der Tat eine witzige Sache.
Ich erinnere mich da an gerade an etwas, das vor zwei Jahren geschah. Jemand von uns - ich weiß gerade nicht, wer – bekam aus der Lokalzeitung mit, dass da „nur fünfzehn Kilometer von uns eine Wikinger-Veranstaltung und ein Wikinger-Flohmarkt (was immer das sein soll) stattfindet“, also entschieden wir, dahin zu gehen, auch wenn es recht früh – 10 Uhr - am nächsten Samstag Morgen sein würde. Trotz unsres Katers dachten wir, wir versuchen das mal, weil es ziemlich cool klang. Baron war zuerst da, während die andren noch unterwegs waren, und plötzlich ging mein Handy. Baron war am andren Ende, klang ziemlich angepisst. „Verdammt, es ist schon irgendwie eine Wikinger-Veranstaltung, aber es sieht so aus als würde die von einer Sportgruppe namens „The Vikings“ gemacht.“ Man kann sagen, wir sind verkatert aufgewacht, nur um uns eine Sportlergruppe anzusehen, die versuchte, hausgemachte Kuchen und alte Sportkleidung zu verkaufen, um Geld für ihr Team reinzubekommen, und die nur eines mit den Wikingern gemeinsam hatte: Ihren Namen. [So Mist kommt in dem Sektor immer wieder mal vor. Ich sage nur „Barock-Fest“ in Arolsen. Gelächter. Anm. d. Verf.]

Andreas:
Wie ernst ist es euch eigentlich mit den Tugenden, die in eurer Musik und speziell euren Texten zum Ausdruck kommen? Sehnt ihr euch nach mehr Tradition und Ursprünglichkeit in der Gesellschaft? Denkt ihr, so was fehlt heutzutage?

Henri:
Ich vermute mal, die Frage ist mehr an Ville gerichtet, aber ich wird mein Bestes geben, sie zu beantworten.
Mit dem, was wir schreiben und wofür wir stehen, ist es uns 100 % ernst, und natürlich ist die heutige Gesellschaft absolut verrottet. Einige verhungern, während andere – wie ich, hehe – übergewichtig sind. Menschen leben auf der Straße, während andere geradezu in Schlössern hausen. Aber so war es ja schon immer. Die Menschen sind gleichwertig erschaffen, doch abhängig von den Umständen wälzen sich einige in Geld und andere im Dreck. Was ich vielleicht in moderner westlicher Kultur am meisten ablehne, sind diese Gier und Unehrlichkeit und die „alles-nur-für-mich“-Haltung. Ich für meinen Teil sehne mich nach alten Zeiten – alles vor dem neunzehnten Jahrhundert, offen gestanden, auch wenn dieses Christen-Ding eine Menge übler Sachen mit dem Verhalten der Menschen angestellt hat -, wo Ehrlichkeit, Beharrlichkeit, Beständigkeit, Loyalität und Ehre allgemeines Verhalten waren und nicht irgend eine Art verdammter „Tugenden“ wie heute. Nebenbei bemerkt, was ist der Nutzen darin, etwas als Tugend zu definieren, wenn ohnehin niemand danach strebt, diese zu erreichen? Es ist leichter, selbstsüchtig zu sein, und es ist noch einfacher, schlichtweg stupide zu sein, wie die Zeit gezeigt hat. Natürlich gab es schon immer Arschlöcher und andre Pissköppe, aber irgendwie scheint es, dass die Vermehrung dieses Menschentyps heutzutage auf ihrem Höhepunkt angelangt ist. Ich denke also, es fehlt definitiv etwas in unserer Gesellschaft. In der Tat habe ich darüber nachgedacht, mich in die Politik zu begeben, denn ich denke, es ist höchste Zeit, dass etwas getan wird, und die Dinge werden sich nicht ändern, wenn man nur zu Hause sitzt und herumjammert. Letzten Endes sind wir nicht das Produkt unserer Gesellschaft – auch wenn so Mancher dazu tendiert, das Gegenteil zu glauben; es ist immer so einfach, jemand Anderes Mist zu sehen und zu finden als den eigenen. Und so kann alles verändert werden, wenn man will, solange die Menschen ihre Augen öffnen und den Kopf aus dem Arsch gezogen bekommen. [Anm. d. Verf.: Man verzeihe mir die rüde Ausdrucksweise, aber in der Tat verwendet der Finne im Interview das deutsche Wort „Arschloch“.]

Andreas:
Und wie sieht’s mit eurer Einstellung gegenüber Traditionen, Glauben und Kultur aus; insbesondere unter Hinblick auf die Christianisierung und den Verlust ursprünglicher Kultur? Hier in Deutschland ist es nicht gern gesehen, sich offen zu deutscher Kultur und Traditionen zu bekennen; man wird entweder mitleidig belächelt oder für einen Nationalisten im negativen Sinne gehalten. Wie sieht das in Finnland aus?

Henri:
Offenbar sind die Dinge hier in Finnland ganz anders. Hier können wir offen die finnische Kultur anerkennen und natürlich ebenso frei ablehnen. Ich schätze, es ist schwieriger sich in Deutschland zu deutscher Kultur zu bekennen, weil die Leute immer zuerst an das denken, was vor 60 Jahren geschah. Was natürlich absolut stupide ist, weil ich a) stark bezweifle, dass derlei wieder geschehen könnte, weil die Leute einfach mehr Durchblick haben inzwischen, und b) die Leute, die sich gegen die Kultur-Liebhaber aussprechen, ohnehin selbst nichts zu tun hatten mit den Dingen, die geschahen. Ich meine, das ist nicht viel anders als das, was die Nazis taten, nämlich Faschismus, jemandem zu verwehren, seine eigene Kultur zu achten und zu lieben. Ich opportuniere gegen jegliche Form von Faschismus, sei es Pro-Nazis oder Anti-Nazis. Die Leute müssen ihre Ausdrucksfreiheit haben, sonst enden wir nur wieder damit, alles zu vermasseln. Ein Nationalist kann etwas Gutes sein oder etwas Schlechtes, natürlich, doch diese oben genannten Leute beweisen nur ihre Dummheit, indem sie annehmen, derlei sei grundsätzlich etwas Schlechtes. Grundsätzlich könnten wir alle ohne jeden Nationalismus eine Provinz der USA oder Sowjetunion sein, je nach geographischer Lage. Auf der andren Seite kann ich diese Arschlöcher absolut nicht ausstehen, die Fremde und Ausländer nur um der Sache willen zusammenschlagen.

Andreas:
Es ist doch recht offensichtlich und interessant, dass die meisten bekannteren Bands, die Doom, Death, Black oder Gothic Metal spielen, aus Skandinavien stammen, die meisten meiner eigenen Favoriten kommen aus Finnland. Was denkst du, ist der Grund dafür? Welche anders gerichtete Mentalität könnte dahinterstecken? Und wie steht’s mit dem Gerücht, die lange Zeit der Dämmerung und die monatelangen Winter in den nördlichsten Regionen seien die Ursache? *grins*

Henri:
Ja, die ewige Winterzeit, Polarbären, Eisdämonen – okay, die vielleicht nicht. *lacht*
Natürlich sind skandinavische Leute düsterer drauf als zum Beispiel Italiener, wegen des Klimas und der Kultur, aber die Finnen sind die düstersten von allen! Von den Norwegern wird gesagt, sie fürchteten sich selbst heute noch vor den Finnen, also zieh deine eigenen Schlüsse, hehe. Also dein *grins* ist hier schon angebracht, da es immer Persönlichkeit und Geisteshaltung hinter der Musik sind, und nicht das Klima. Das ist ganz ulkig, da diese Frage in MS-Interviews recht beliebt ist. Irgendwie fragen nicht-nordische Interviewer immer nach dem Wetter, hihi. Die Winter an sich dauern hier auch nicht länger als bis März, aber sie sind schon ziemlich extrem und wechselhaft mit reichlich Vereisungen durch den Wechsel von Regen, Schnee, Frost und so. Ja, wir Wikinger leben ein gefährliches Leben! *lacht* Es lebe das Küstenwetter.

Andreas:
Metal aller Art, aber interessanterweise gerade die härteren Stile, scheinen in Finnland weitaus akzeptierter zu sein als hier in Deutschland. Die Charts hier sind voll von kommerziellem Pop-Müll, und ich beneide euch wirklich darum, selbst Black-Metal-Bands in den Top 10 zu haben. Ist diese Akzeptanz wirklich in eurer Kultur verbreitet oder spiegeln diese Chart-Statistiken einen falschen Eindruck wider?

Henri:
Um die Wahrheit zu sagen, sähe ich lieber keine Metalbands in den Top 10. Metal hat etwas mit Rebellion zu tun, mehr eine Lebenseinstellung als nur eine andere Musikrichtung. Das ist definitiv etwas, das du niemals verstehen kannst, indem du eine Platte kaufst und jedem versicherst, du seiest nun ein „Metalhead“. Menschen, die Alben danach kaufen, was gerade „heiß“ ist, sind Leute, die meiner Ansicht nach einen kräftigen Tritt zwischen die Beine verdient haben. Wenn eine Metalband hier in die Top 10 geht, dann ist es dieser romantische Gothic-Mist, der nichts mit echtem Metal zu tun hat. [Anm. d. Verf.: Na tausend Dank auch *grinsel* - Übrigens würde ich Dimmu Borgir und Konsorten, die in Finnland durch die Top 10 hoppeln, eher weniger in die Sparte „RomantischerGothicBullshit“ drücken wollen *lach*]
Weißt du, seit wann wurde Metal von geschminkten Fummelträgern gespielt, die Rosen und Seidenlaken singen? [Da ist aber jemand schwer HIM-geschädigt. Anm. d. Verf.]
Einige „Big Seller“ wie IMMORTAL und CRADLE OF FILTH schaffen es in die Top 20, aber das war’s auch schon. Die Gesellschaft behauptet, Metalheads zu tolerieren, aber die Realität ist davon weit entfernt. Zum Beispiel: Ja, ich kann auf der Arbeit ein MARDUK-T-Shirt tragen, aber in Wirklichkeit schauen mich die all die andren Leute – die weitaus älter sind als ich mit meinen 23 Jahren – an, als hätten sie den Teufel selbst gesehen. Und unsre Nachbarn betrachten meine Freundin und mich, als hätten wir alles Leid der Welt verursacht, und jedes Mal, wenn irgendwo Lärm ist, haben wir natürlich Schuld, selbst wenn der offensichtlich hinter einer andren Tür hervorquillt.
Und ich wette, das ist etwas, wo jeder Metaller täglich durchmuss. Ich mag es auszusehen wie ein Metaller und werde so auch rumlaufen solange ich will, und vermutlich kennen wir alle diesen Ausspruch „No pain, no gain.“

Andreas:
Ich werde nun zum Ende kommen. [Wer klatscht da? *grins* Anm. d. Verf.] Verbleibt mir noch, euch über eine anstehende Tour oder Auftritte auf europäischen Festivals zu befragen. Wie sieht’s damit aus?

Henri:
Momentan sind keine Touren geplant. Es gab eine Diskussion darüber, ob wir als Aufwärmer für WINDIR auf ihrer Europatour fungieren sollen, aber dann entschied Spikefarm, dass FINNTROLL statt dessen gehen sollten, und letztlich taten selbst sie es nicht.
Ich denke, wir werden diesen Sommer einige Gigs außerhalb von Finnland spielen – zumindest Schweden und Estland könnten auf der Liste stehen – und wir haben auch mit den Pagan-Metallern von METSATÖLL darüber geredet, einige Gigs zusammen zu spielen, aber die Zeit wird zeigen, was daraus wird. Der größte Bremsfaktor ist, dass wir alle arbeitendes Volk sind, also müssten wir uns Urlaub nehmen, um auf Tour zu gehen; was nun nicht gerade einfach ist, wie man weiß. Aber eines Tages werden wir auf Tour unterwegs sein. Irgendwann.

Andreas:
Berühmte letzte Worte und Kommentare von den Nordkriegern?

Henri:
Ich danke dir für dieses sehr gute Interview! Ich habe festgestellt, dass ich nahezu vier Stunden an den Antworten gesessen habe [Fragt mich mal, wie lange die Fragenausarbeitung und die Rückübersetzung gedauert haben *g* Anm. d. Verf.], aber es war sinnvoll verbrachte Zeit. Viel Spaß wünsch ich dir beim Übersetzen ins Deutsche [Ja, den hatte ich ohne Ende, dankedankedanke. Anm. d. Verf.] Ich hoffe, meine Antworten waren nicht zu lang [Och, seit Bodenski kann mich nichts mehr erschrecken. Anm. d. Verf.] Stay heavy und für das deutsche Auditorium: Kauft das Album, esst Sauerkraut und trinkt Holsten! (Tatsächlich trinke ich kein Holsten, es ist schrecklich. Also trinkt besser, sagen wir mal, Hasseröder oder so was.) Und erinnert euch der heidnischen Vergangenheit! „HELL ODEN - HELL NORDEN!!!”

Für MOONSORROW: Henri Urponpoika Sorvali